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Fata Morgana
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La Chanson du vieux marin
Samuel Taylor Coleridge
- Fata Morgana
- Les Immemoriaux
- 14 Mars 2025
- 9782377921898
On ne présente plus cette ballade du poète britannique Samuel Taylor Coleridge : long poème romantique paru en 1798, aventure surnaturelle d'un marin qui, après avoir tué un albatros, voit son équipage subir malédiction et assaut de la mort. La culpabilité et la rédemption, au plan individuel ou collectif, y prennent une résonnance toute particulière.
Valery Larbaud effectua une première traduction du poème en 1901 alors qu'il n'avait que vingt ans : l'impression fut financée par sa mère. Insatisfait, il y revint, dix ans plus tard, pour la remanier entièrement et y joindre une notice inédite : c'est cette version, publiée en 1911 par Victor Beaumont, que nous reproduisons. D'une élégante précision, la traduction marie idéalement le romantisme britannique aux codes de la littérature française. Elle transforme, fidèle au texte, le vers anglais en une prose cadencée et dote le poème d'une musicale fluidité.
Admirable traducteur, passionné des langues, Larbaud porta aux yeux des lecteurs français les oeuvres, entre autres, de James Joyce ou Samuel Butler. Sa chanson du Vieux Marin confirme son statut de passeur de culture acharné. La notice qui précède le poème témoigne une fois de plus de l'attachement porté à cette oeuvre qui «ne saurait être imitée» en revenant, au travers de documents originaux traduits, sur sa genèse et sa composition, ses sources et sa publication, ainsi que sur l'accueil qu'elle reçut des critiques. -
Voie de l'arc des Samouraïs : poèmes secrets
Heki Danjo Masatsugu
- Fata Morgana
- Les Immemoriaux
- 15 Novembre 2024
- 9782377921782
La traduction des Poèmes secrets de l'école Heky Ryû Insei Ha, célèbres sous le nom de "poèmes guides", réunit des préceptes simples et codifiés destinés à la formation des instructeurs de Kyujutsu (technique de l'arc). Ces douze waka (poèmes japonais), attribués à l'illustre Heki Danjô Masatsugu, font ainsi office de méthode d'enseignement basée sur une expérience réelle et longtemps gardée secrète de la guerre. Il est le fruit de la sagesse, forgée au coeur de la confusion des batailles, d'archers géniaux et habitués au combat.
Si le Kyudô est avec le sabre un des plus anciens arts martiaux du Japon, il n'est connu en France qu'à travers quelques textes relatifs au Zen. Cette voie là, en joignant l'univers épique du Samuraï à celui de l'enseignement ésotérique, offre la transmission précieuse d'un savoir traditionnel. Les aspects techniques du Kyujutsu et l'esprit qui anime cette discipline se dévoilent et invitent à une méditation sur la nature de la guerre et la maîtrise de soi par l'harmonie entre le corps et l'esprit. Une introduction à la littérature martiale et à la culture japonaise.
Cette édition est complète de sa préface, des précisions sur l'esprit du Bushido (code moral des guerriers japonais), du contexte historique et des spécifictés de l'école Heky Ryû Insei Ha. Chaque poème calligraphié est accompagné de sa transcription phonétique, sa traduction et son commentaire explicatif : fixant une image, s'adressant avant tout aux initiés, les points fondamentaux à la fois techniques et spirituels que traitent ces poèmes sont de nouveau rendus accessibles à tous. -
Au lieu de répondre à la question que lui avait posée un directeur de revue à propos des choses qui donnent un sens à sa vie, le poète a eu envie de s'évader ailleurs et d'écrire ce petit livre qu'il termine ainsi : Bien sûr, je ne réponds plus vraiment : je chante.
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Publié du vivant de Fernando Pessoa, sous le nom de Álvaro de Campos - l'un de ses hétéronymes, ingénieur et poète futuriste - Ode maritime est l'un des plus célèbres et plus beaux poèmes de l'auteur. La Différence a déjà publié ce texte dans le tome III des " oeuvres complètes " (épuisé). Pour la présente édition, bilingue, la traduction a été revue et corrigée par Claude Régy et Parcídio Gonçalves, à l'occasion de sa création sur scène par Claude Régy en juin 2009.
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Quelle démangeaison de parler ! Au point d'en avoir, à cette heure même, comme la langue incertaine contre les dents se presse et que la lèvre s'arrondit peu, chose encore à se dire !
Bon, qu'ils parlent donc...
Publié en 1970 dans L'éphémère, ce texte essentiel était devenu introuvable. Il constitue la clef de la poésie si énigmatique de Paul Celan, autant qu'une méditation sur le destin juif.
Traduction d'André du Bouchet, dessins de Pierre Tal Coat.
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Une aubade, un poème lancé aux premières lueurs du jour, c'est ce que sont ces proses, chant du promeneur qui se perd sur le chemin et hors de lui. Chaque matin, l'auteur gravit la butte au centre du village, lieu dont il assure l'ouverture et l'entretien, cerclé d'arbres et peuplé d'oiseaux. Dans la lenteur de l'aube, le réveil du monde s'y fait visible et invite à l'émerveillement, l'oubli de toute notion de soi, d'effort et de destination. Car il faut marcher, ressentir, prendre le temps, revenir sur ses pas, mettre toute la grâce du monde dans des gestes vains pour mesurer la folle et glorieuse vacuité de toute chose. Cette méditation fait de la routine une joie, prodigue les leçons infinies qu'offre un même lieu lorsque l'on sait éprouver sa présence.
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Ces vers, qu'ils soient libres ou disciplinés, s'assumant tantôt pathétiques tantôt ravageurs, défilent sous la voix reconnaissable du personnage-poète. Il n'hésite pas à les morceler, les étendre ou les raccourcir pour en accentuer la mélodie et rendre perceptible le bariolage sensible du quotidien. Les mots qu'il emploie et réemploie, les rythmes qu'il privilégie, les rimes qu'il aime agencer et les formules qui font sa pensée s'accumulent, dessinent un lieu, une vérité, un homme qui s'énonce lui-même. Des yeux levés au ciel, son chat, une errance de fin de soirée, l'amour, la mort, des sentiments désinvoltes et une profonde introspection font ce marathon de l'existence où chaque page appelle à reprendre son souffle. Entre tragédie et humilité, esprit révolutionnaire et pieds sur terre, se provoquent les monstres intérieurs et les chimères de l'époque : dans ce nouveau recueil, tout se fait plus incertain.
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Vingt-et-un courts poèmes, éclairs surréalistes, qui célèbrent le regard amoureux jusqu'au bord du silence - vide accompli de la parole, épuisée - sachant que l'amour arrache tout ce qui n'est pas lui. Les vers suivent la trace d'une jeune femme, Nausicaa, et tirent un sentier parmi la végétation égarante que sont ses pensées fragiles et gracieuses. La voix nouvelle du poète s'af?rme en sa rareté, exprime sans honte ce droit à l'humanité la plus commune : les lois du sentiment, gardé à bonne distance des pièges du romantisme.
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Retrouvée en 1995 en Bulgarie, la mythique édition russe du tout premier poème de Blaise Cendrars, écrit et publié à Moscou en 1907, a fait sensation et suscité de nombreux articles. Notre édition, illustrée de cinq dessins en couleurs inédits de Pierre Alechinsky, reproduit intégralement le livre original russe et en donne une traduction supervisée par Miriam Cendrars, qui a aussi rédigé l'introduction. Forme et style du poème annoncent la modernité autant «qu'il révèle la tragique origine d'un nom nouveau, issu de feu, de braise et de cendres : Blaise Cendrars».
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Les états du corps, qui fait écho au premier livre de Bernard Noël, Extraits du corps, est une manière de revenir à ses préoccupations primordiales : Le corps est une carrière à mots, et ses explorations assurent que, là, sous la peau, il y a de quoi refaire la langue. Il interroge encore ce corps par extraits, par états : en onze temps, qui sont autant de fragments de sa légende imprononcée. Dès les premiers mots, c'est toujours le corps qui parle : Au commencement, le corps est ouvert comme un oui. Quelle douceur ! Mais il s'y oublie... Car toute l'oeuvre poétique de Bernard Noël s'incarne du mystère du langage, sa production par le corps : anatomie et poésie constamment s'y accordent. Cette prose précise et saillante n'y manque pas et, partant de la peau, enveloppe l'histoire. En quelques pages, tout est là. La réédition de ce petit organe poétique, publié en 1999 et épuisé depuis plus de quinze ans, commémore l'anniversaire de la disparition de Bernard Noël, ami éternel de Fata Morgana. Avec le texte, les gravures de Cécile Reims font corps
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Guerre : longues files de fuyards sous la neige ; vieillards incapables de marcher traînés à même le sol sur de grands sacs en plastique par des parents à peine moins vieux et moins harassés, femmes qui tremblent de froid.
Familles terrées dans des caves, des égoûts. Même plus de larmes pour leurs yeux desséchés.
«Voici un choix de notes récentes, analogue à ceux qu'il m'est arrivé de faire paraître, ces dernières années, à l'enseigne de la Semaison : des choses vues, autour de nous ou plus loin, des choses rêvées (plutôt de l'ordre du cauchemar), des choses lues - et que j'essaie de dire avec la plus grande immédiateté possible, comme à la source. Toutefois, ce choix-ci se distingue des précédents par une radicalité et une concentration plus grandes, comme si le «ravin» d'où l'on risque de ne jamais plus remonter, en se creusant en son centre, y aggravait la tension, et la dissonance irrésolue entre la merveille et la détresse d'être au monde, leur donnant, à l'une comme à l'autre, plus de relief.»
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« Voici des paroles véritablement fées » écrit Philippe Jaccottet en préface de ce recueil de Haïku qu'il a choisis et traduits, en négligeant pour une fois ses scrupules de traducteur pour agir en « traitre amoureux », en poète. Il est vrai que l'âme s'allège inévitablement à la rencontre de ces poèmes, de la nature qui y est reine. « Quelques syllabes extraordinairement libres et légères » forment une musique innocente, capable de faire chuter toutes les cloisons de l'esprit et nous rendre à la tranquillité. Une cohésion surnaturelle avec le monde, déceler les liens « qui unissent les choses et nous unissent à elles », voilà ce qui se joue ici. Seuls ces mots du Japon traditionnel, florissant au fil des saisons, au sommet d'une sensible justesse, peuvent nous ouvrir les portes d'une telle aventure intérieure. Le poète d'A travers un verger nous les restitue de manière magique.
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Écrit en 1945, publié d'abord en tête de La chambre des enfants puis écarté des rééditions jusqu'à ce que nous le reprenions en 1985, ce récit largement autobiographique, transposition d'un étrange épisode de guerre, occupe dans l'oeuvre rigoureuse de Louis-René des Forêts une place singulière : plus onirique, plus romanesque.
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Le poème va d'une traite au-devant de cet autre qu'il suppose à même d'être rejoint écrit Celan dans Le méridien. Ce mouvement du poème vers l'autre, vers l'autre homme, comment n'aurait-il pas retenu Lévinas, qui donne ici, en quelques pages d'une grande densité, un commentaire philosophique de l'oeuvre de Celan. Précédé de Sur le chemin de la vie, Paul Celan... par Henri Michaux et accompagné de dessins d'Alexandre Hollan, ce petit volume rejoint, dans la même collection, la traduction par André du Bouchet d'Entretien dans la montagne.
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Tous comprennent la douleur qui tient à la mort, mais la vraie douleur n'est pas présente à l'esprit.
Elle n'est ni dans l'air ni dans notre vie, ni sur ces terrasses enfumées.
Oppressé par une «bonne morale» qui l'étouffe, Lorca se rendra en 1929 aux États-Unis. Il y restera une année. Cet andalou ancré dans sa terre grenadine revient dans la péninsule avec plusieurs nouvelles pièces de théâtre et un recueil, le «Poète à New-York», qui ne paraîtra, partiellement, que quatre ans après sa mort en 1940. Tout Lorca brûle en filigrane : le musicien, le poète charmeur, l'amoureux blessé et contrarié, le révolutionnaire, dans ces vers qui ont d'abord la couleur éclatante d'un cri de liberté.
Reproduction de grands dessins d'Alecos Fassianos réalisés pour ce livre.
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Philippe Jaccottet poursuit ici un dialogue amorcé il y a bien longtemps avec la terre. Apologie du regard, sa prose s'attache à la fragilité et traque l'éphèmère en conciliant intensité et transparence. Dessins inédits d'Anne-Marie Jaccottet.
"Tendre trace silencieuse laissée par tous ceux qui ont marché là, depuis très longtemps, trace des vies et des pensées qui sont passées là, nombreuses, diverses, traces de bergers et de chasseurs d'abord - et il n'y a pas si longtemps encore -, puis de simples promeneurs, d'enfants, de rêveurs, de botanistes, d'amoureux peut-être. Le temps humain qui inscrit ses lignes souples dans le sol".
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Tout séduit. Même le faible oiseau du fond de son feuillage pur, nous fait violence ;
La fleur, faute d'espace, tend vers nous ;
Et le vent, n'exige-t-il pas ? Seul le dieu, pareil aux colonnes, laisse passer, répartissant au plus haut, où il porte, sur les deux côtés l'arche sans poids de son indifférence.
Robert Musil disait de Rilke : «il ne fut pas une sommité d'aujourd'hui, mais l'une de ces hauteurs sur lesquelles le destin de l'esprit avance de siècle en siècle». Ce choix de poèmes, entre 1906 et 1926, établi et traduit par Philippe Jaccottet, agit comme un miroir dont la lumière viendrait de l'intérieur : il éclaire deux sommets, deux oeuvres parmi les plus singulières et complexes.
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Ces courtes proses («Les catacombes», «La Bibliothèque Nationale», «L'observatoire», «La mosquée», «Le Palais de la découverte»), contemporaines de celles qui composent Le pièton de Paris, étaient restées inédites. Au moment de l'Exposition universelle le regard de Fargue est tour à tour admiratif, amusé ou inquiet mais toujours incisif. Cependant, plus encore qu'au coeur d'une ville, c'est au pays de la joie langagière que nous convient ces pages.
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Imprévisible comme toujours, Henri Michaux explore dans ce volume, paru pour la première fois en 1980, le domaine interdit des phénomènes paranormaux : lévitation, possession, stigmates... Sur ces questions, sur celle de la sainteté, qui ne sont généralement abordées qu'avec un esprit partisan : crédulité ou ironie, voici le regard du poète : la lucidité vraie. Tandis que, simultanément, croissent le matérialisme le plus obtus et les plus grossières mystifications, ce volume plus que jamais s'affirme comme une voie pour l'insubordination.
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Le poète assassiné est le premier texte qu'illustra Pierre Alechinsky, avec ces dix-huit linogravures, en 1948, au terme de sa formation à l'école de la Cambre, mais le livre ne fut pas publié à l'époque.
Ce conte autobiographique, paru pour la première fois en 1916 mais écrit avant la guerre, raconte l'histoire du poète Croniamantal, d'abord adulé par tous, puis lynché lors d'un mouvement de haine général contre la poésie et les poètes.
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L'évolution du signe graphique chinois est une sente : de l'image au caractère, de l'imitation de la nature à une expression abstraite subjective. Les univers, poétique et pictural, d'Henri Michaux sont animés par la même exigence. Celle d'une non-pesanteur, d'une dynamique où la peinture et la parole éprouvent. A la recherche d'une langue intime. Ou comment une écriture picturale pourrait souffler l'indicible. Ce classique paru en 1975 n'a rien perdu de son acuité.
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Est-ce l'amour ces doigts qui pressent la cosse du brouillard Pour qu'en jaillissent les villes inconnues aux portes hélas éblouissantes L'amour ces fils télégraphiques qui font de la lumière insatiable un brillant sans cesse qui se rouvre De la taille même de notre compartiment de la nuit Tu viens à moi de plus loin que l'ombre je ne dis pas dans l'espace des séquoias millénaires Dans ta voix se font la courte échelle des trilles d'oiseaux perdus Pour le cinquantenaire des éditions Fata Morgana nous avons choisi de rééditer le mythique poème éponyme d'André Breton, écrit à Marseille en 1940 et dédié à sa femme Jacqueline. Et il nous a paru tout indiqué de le proposer à Pierre Alechinsky, à la fois peintre lié au surréalisme comme à Breton qu'il a fréquenté, et fidèle ami qui nous accompagne depuis le début et avec qui nous avons déjà réalisé plus de soixante livres.
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Cette légende datant du XIe ou XIIe siècle raconte les amours de Bilhana, savant brahmane du Cachemire, et de Sasikala, fille du roi Virasima. Le roi, ébloui par l'intelligence de sa fille, la confie aux soins du brahmane. Très vite, tels Héloïse et Abélard, les deux personnages tombent amoureux l'un de l'autre et se retrouvent la nuit dans la chambre de la princesse pour se livrer à leur passion - jusqu'à ce qu'ils soient surpris. Bilhana est alors emprisonné puis condamné à mort par le roi.
Dans son cachot, il se remémore les moments vécus en compagnie de la princesse et compose un ensemble de cinquante stances. Le recueil a connu en Inde puis en Occident une postérité remarquable et on peut affirmer que c'est une des oeuvres sanskrites les plus connues à ce jour, l'excellence de la littérature érotique indienne.