Plus qu'une revue, Le Courage est un essai à plusieurs auteurs. Le thème de 2017 : Âge d'or/Âge de fer. L'âge de fer, nous y sommes. La marée de la violence populiste déferle sur le monde. L'un est élu, l'autre menace. Qu'est-ce que cela fait ? Comment tenir ? De quelle façon protéger les choses de l'esprit ? Écrivains, cinéastes, artistes, ils sont vingt-trois, dans sept langues et quatre alphabets différents, à réfléchir d'un point de vue littéraire et artistique à cette situation inédite dans nos vies. Japonaise, Égyptienne, Israélien, Pakistanais, Libanais, Allemand, Anglais, Américains, Brésilien, Français, ils réfléchissent aux temps actuels et futurs, sous forme d'essai, de fiction, de photographies, de dessins. Parmi eux, une série de tweets de Donald Trump éclate comme une bombe de vulgarité et de menaces.
La démocratie est-elle en danger ? Être femme à l'ère du virilisme revanchard est-il devenu plus difficile ? Y a-t-il une jeunesse dangereuse ? Le Brexit est-il un néopuritanisme ? Les clowns sont-ils des monstres ? Les inhumains s'imaginent-ils nous faire peur ? Les âges d'or passés du romantisme et de la fête peuvent-ils revenir ?
Comme à chaque numéro, Le Courage donne la parole à trois jeunes écrivains jusque-là non publiés, publiant leurs premières fictions et une conversation sur l'avenir qu'ils contribueront à créer.
Contre cet âge de fer, nous promettons un âge d'or.
Dans ce premier numéro du Courage, tous les auteurs parlent de la littérature et de la création en 2015. Ce qu'elles sont, les conditions qu'on leur fait, leurs héros, leur présent certain, leur avenir souhaitable.
Parmi ces écrivains et ces artistes venus du monde entier, on trouvera un essai d'esthétique et des dessins inédits du grand artiste Fausto Melotti, une variation sur la notion de préface par Laurent Le Bon, président du musée Picasso, un film imaginaire de Christophe Honoré, un essai sur ce qui menace la littérature par Charles Dantzig, un récit de Daniel Mendelsohn sur une romancière américaine qui lui a donné du courage quand, adolescent, il lui a écrit, un essai de la romancière et dissidente chinoise Chun Sue sur la situation politique la littérature en Chine, des souvenirs de Thadée Klossowski de Rola sur son oncle l'écrivain Pierre Klossowski. Des essais, des récits, des nouvelles, des poèmes des Etats-Unis, d'Italie, d'Haïti, du Liban, d'Israël, de France, que suit une insolente conversation sur la littérature par trois jeunes écrivains de vingt-cinq ans.
Le Courage, revue internationale annuelle, en plusieurs langues, est en réalité un essai à plusieurs auteurs, en 2018, les « Minorités supérieures ? ».
L'infériorité numérique ne fait pas plus l'infériorité « morale » que la majorité ne prouve la raison. Depuis quelques années, les minorités sont honnies ; on les accuse d'être des « communautés », de faire sécession, de comploter contre la majorité pour leur profit. Il en va des minorités comme de tout dans l'humain, le bien et le mal y sont partagés. Des minorités inférieures existent sans doute, comme « le paquet de déplorables » qui a voté pour Trump, élu avec moins de voix que son adversaire, mais y a-t-il des minorités supérieures ? En tout cas, en tant qu'inférieures en nombre, on leur doit l'attention et le tact. C'est à quoi les auteurs du Courage 4 réfléchissent dans ce numéro.
On y trouvera un agrégé de grammaire conversant avec un jardinier chinois ; le grand architecte Paul Andreu (ah, les architectes) parlant avec le grand artiste abstrait Carlos Cruz Diez (ah, l'art contemporain !). Loïc Prigent parle des snobs. Sandrine Treiner, des idiots utiles ayant fait la gloire d'un roman qui prédisait l'élection d'un président islamiste en France, et Oriane Jeancourt-Galignani, des critiques littéraires aussi précieux et menacés que la mulette perlière d'eau douce. Clémentine Mélois propose des images inquiétantes et cocasses, Philippe Corbé écrit sa première fiction, où il est question d'un homme devenant femme. Charles Dantzig étudie les idées majoritaires qui peuvent faire tant de mal aux écrivains, comme celle de la beauté. Romila Thapar, une des plus grandes historiennes de l'Inde, co-fondatrice de l'Université Nehru à New Delhi, explique ce que c'est que de tenter d'enseigner sous la terreur nationaliste indoue. Justin Trudeau, Premier ministre du Canada, fait dans un discours crucial les premières excuses officielles d'un pays à une minorité, la LGBTIQ. La grande généticienne Evelyne Heyer explique le destin des minorités supérieures, et on lira l'étonnant récit de vie de Dorothée, Pygmée persécutée chez les Tutsis et les Hutus, car on est toujours la minorité d'une minorité.
Comme à chaque numéro, trois écrivains débutants ont une conversation atour du thème de l'année et publient leur première fiction ou leurs premiers poèmes.
Ecrits en français, italien, anglais.
Le Courage, revue internationale annuelle en plusieurs langues, est en réalité un essai à plusieurs auteurs, centré autour d'un thème : en 2019, Orphée est à l'honneur.
Contrairement à Oedipe, Orphée n'a pas eu le malheur d'être abîmé dans la fondation d'une nouvelle théorie. Même s'il a servi de figure tutélaire aux artistes, poètes, musiciens, peintres, cinéastes, depuis des siècles, cet être mythique d'une importance majeure, conserve aujourd'hui tout son mystère, toute son ambigüité, toute sa force de signification. Certains ont bien essayé de faire de son retour en arrière une métaphore de leurs désirs réactionnaires, quand d'autres ont tenté de tirer sa légende du côté d'une justification aveugle de l'autorité, mais Orphée, artiste idéal, amoureux de la création et de la vie, ne peut en faire qu'à son caprice ; et les auteurs du Courage, en des temps d'injonction moraliste et d'utilitarisme esthétique, l'y encouragent.
Ils sont écrivains, ils sont chorégraphes, ils sont artistes, ils sont musiciens, ils proposent grâce à des fictions, des analyses, des dessins, des partitions, leur vision d'un Orphée du monde entier, grec, haïtien, persan, carioca, arabe, français, sans oublier Eurydice. Le mythe réécrit se colore et éclate en chansons.
Edition multilingue en français, anglais, persan, arabe, portugais (traduits).
Les auteurs : Lucien Bodard - Arthur Chevallier - Charles Dantzig - Anaïd Demir - E.L. Doctorow - Patxi Garat - Sergei Guriev - Karl Ove Knausgård - Géraldine Kosiak - William Marx - Clémentine Mélois - Eric Neuhoff - Laurent Nunez - Patrick Roegiers - Leila Seth - Abnousse Shalmani - Ersi Sotiropoulos - Sandrine Treiner -Xu Zhiyuan.
Ecrivains, artistes, penseurs de tous les pays se retrouvent dans le deuxième numéro de la revue annuelle Le Courage. Après le succès rencontré par la première livraison (« Littérature 2015 »), le numéro 2 s'attache aux salauds. Ces salauds qui ne sont pas le pouvoir, qui, peut-être pires que le pouvoir, utilisent leur position de force pour persécuter les plus faibles. Et de tant de fines, cruelles, géniales façons.
Qui sont-ils ? Comment procèdent-ils ? On les trouve partout, des plus hautes aux plus basses positions, dans tous les pays du monde, des Etats-Unis à la Chine. Ennemis de la vie et de la liberté, tous les moyens leur sont bons pour nous rendre le monde insupportable. Les auteurs du Courage, eux, sont là pour les nommer, les analyser, les fustiger, les moquer, leur rendre la vie difficile.
Suivant le principe de la revue selon lequel les principales langues européennes ne sont pas traduites, on trouvera des textes en français et en anglais, ainsi un essai du grand romancier américain Doctorow sur George W. Bush ou une étude de William Marx sur le théoricien allemand de la réception qui a réussi à dissimuler pendant des dizaines d'années son passé nazi, tandis que Charles Dantzig, dans une liste, propose une typologie des salauds. On trouvera aussi, en version bilingue, des salauds iraniens (par Abnousse Shalmani), grecs (par Ersi Sotiropoulos), russes (par Sergei Guriev, futur chef économiste de la BIRD), basques (par Patxi Garat), ou encore, par le grand romancier norvégien Karl Ove Knausgård, un fameux salaud qui a récemment excité les passions morbides et narcissiques de quelques « penseurs » français.
Des artistes et des graphistes donnent leur interprétation des salauds.
Comme toujours, des textes copieux et brillants des collaborateurs réguliers de la revue : Yann Moix (sur Zola), Laurent Dispot (un Nobel pour Klarsfeld !), Gilles Hertzog (à propos de Benny Lévy). Un texte de Gilles Collard. Une nouvelle de Jean-Paul Enthoven. Mais le morceau de choix du numéro est, incontestablement, une longue livraison de Bernard-Henri Lévy intitulée : « Godard est-il antisémite? »Le texte de Bernard-Henri Lévy est un texte qui suscitera des commentaires et fera sans doute événement. Il revient sur une accusation récurrente adressée à l'auteur de « A bout de souffle » et de « Sauve qui peut la vie », et qui est l'accusation d'antisémitisme. Il le fait à partir d'un matériau complètement inédit et dont il était le seul, avec les deux autres protagonistes de l'aventure, à disposer: les notes préparatoires au film qu'il projeta, il y a dix ans, avec Claude Lanzmann et Jean-Luc Godard lui-même, sur la question de la Shoah. D'où un récit passionnant. Des remarques incisives et surprenantes. Des épisodes saisis sur le vif. D'où toute une saga, organisée autour d'un film mort-né, et même de plusieurs, qui étaient complètement inconnus, et du grand public, et des spécialistes de l'oeuvre godardienne. Le tout pour conclure que, si le ci-néaste propalestinien du début des années 1970 a, incontesta-blement, toujours eu un rapport complexe à Israël et au nom juif, conclure de cette complexité à l'accusation d'antisémi-tisme relève du procès d'intention. Un texte qui ne passera pas inaperçu. Avec un document comme celui-ci, on est au coeur de la mission des revues.
Contributions : Alberto Moravia, Bernard-Henri Lévy, Yann Moix, Gilles Hertzog, Paul Audi, Gideon Samet, Ian McEwan, Shlomo Malka, Galia Ackerman, Jean-Paul Dollé, Laurent Dispot Dossier : Salut à Alain Robbe-Grillet
La Règle du jeu reparait. Avec une périodicité annuelle. Et avec des numéros qui seront, chaque fois, centrés autour d'un grand thème, d'un dossier. Ce premier numéro de la nouvelle formule est consacré à la question des intellectuels, de leur pouvoir, de leur statut, de leur place dans la société contemporaine. Ont notamment répondu : André Brink, Nadine Gordimer, Mario Vargas Llosa, Octavio Paz, Salman Rushdie, William Styron... Ce sont leurs réponses que publie la Règle du jeu.