Le « suaire de Turin » est une longue bande rectangulaire qui présente sur l'une de ses faces l'empreinte indélébile du corps d'un jeune adulte qui a été supplicié par flagellation suivie de crucifixion. Ces marques, évoquent de façon étonnamment précise tout ce que nous rapportent les Évangiles sur la Passion et la mort du Christ. Il soulève chez les uns l'admiration et la vénération, chez d'autres l'interrogation, ou parfois même encore le refus.
Ce premier volume présente ce que l'on peut reconstituer de l'histoire de ce tissu, à partir des documents aujourd'hui disponibles
Voici un livre au titre surprenant parce qu'il va à l'encontre de l'image qu'on se fait des Noirs dont on circonscrit la capacité créatrice et les accomplissements à des domaines bien précis : la musique, le sport, la danse. Sait-on que la première opération à coeur ouvert fut effectuée par le docteur Daniel Hale Williams en 1893 à Chicago ? L'ouvrage nous dévoile ainsi une nouvelle dimension de l'univers des Noirs dont l'apport à la science et à la technique modernes, bien qu'il ait été trop longtemps occulté, n'est pas moins appréciable.
Ce livre présente une expérience humaine d'un réseau de scientifiques, GIRGEA, qui réunit chercheurs, étudiants, ingénieurs, etc., autour d'un objectif central : développer la recherche en sciences de l'espace en Afrique en installant des instruments, en formant des chercheurs au niveau international qui pourront constituer des équipes de recherche dans leur pays et assurer ainsi la pérennité du réseau.
La voie ferrée métrique (écartement de 1m en référence à la voie ferrée standard de 1,43) est prépondérante dans de nombreux pays en développement, et particulièrement en Afrique, au sud du Sahara. Cet ouvrage peut permettre aux ingénieurs opérant sur des voies ferrées métriques d'adopter des programmes de réhabilitation et de modernisation des réseaux ferrés métriques, des solutions techniques appropriées, pour améliorer leurs performances et leur fiabilité.
« ARN messager, PCR, dexaméthasone » : trois entités que la Covid-19 a projetées sous les feux de l'actualité. Revenant sur leur découverte, l'auteur divulgue des étapes cruciales dans la compréhension du contrôle de l'expression des gènes. En compagnie de pionniers de cette conquête, il nous conduira sur les traces d'un espion, sur celles de crapauds géants, et dans une base secrète nazie. Nous voyagerons au Mexique et en Papouasie, et serons au Chili lors du Coup d'État. Nous vivrons une nouvelle ruée vers l'or en Californie à l'aube de la biotechnologie où se croisent idéalistes, aventuriers et entrepreneurs. Les anecdotes cocasses ou dramatiques qui jalonnent le récit et révèlent le dessous des cartes animent une saga humaine et scientifique qui a repoussé les limites de la médecine moderne.
Bouguer est considéré comme le père de la construction navale et comme le père de la photométrie. Il prit une part essentielle dans la détermination de la longueur du degré de méridien au Pérou, dans le but de décider si la Terre était aplatie vers les pôles. Les géophysiciens connaissent l'anomalie de Bouguer et les astronomes la droite de Bouguer. Mais, en général, ils ignorent tout de Bouguer. On pourrait penser qu'un savant qui a laissé son nom dans des disciplines aussi différentes que la construction navale, la géodésie, la photométrie et l'astronomie, jouirait d'une grande réputation. Or c'est loin d'être le cas, et Bouguer, célèbre au XVIIIe siècle, est maintenant bien oublié. Le but de ce petit ouvrage, une biographie scientifique, est de mettre en lumière l'importance de ses contributions.
Ce livre raconte comment ont été pensées la reconnaissance des risques professionnels par les employeurs et la prise en charge des ouvriers lorsqu'il y a eu accident. Quel est le contexte social de l'époque ? Qui sont ces legislateurs derrière ce projet de loi ? Et quelle a été la part d'engagement médical autour de la trame de projection de l'ouvrier qui va se jouer entre la victime, l'employeur, le juge et le médecin-expert nommé auprès des tribunaux ? Ce livre présente l'histoire inédite de la santé citoyenne sur fond de réflexion médicale au XIXe siècle, qui n'a jamais été écrite jusqi'à présent.
Emblématique de la « méritocratie républicaine », médecin humanitaire avant l'heure, le docteur Joseph Vitalien, né en 1868 en Guadeloupe, devient le médecin et le confident de Ménélik II, l'empereur d'Éthiopie. Celui-ci lui propose le ministère de la Santé publique, et lui attribue la concession du chemin de fer reliant Djibouti à Addis-Abeba. Praticien dévoué, Vitalien apprécie les gens et apprend la langue amharique. Il acquiert une double notoriété, celle d'un praticien capable d'administrer un hôpital et celle d'un diplomate. Djibouti est alors au centre des convoitises anglaises et italiennes. De retour à Paris, Vitalien sera l'un des grands et passionnés défenseurs de l'indépendance de l'Abyssinie devenue l'Éthiopie, mais aussi l'un des acteurs du « panafricanisme ».
Gabriel Julien Ouvrard fut traité de vil spéculateur et poursuivi à de nombreuses reprises par le souverain. Toutefois les idées nouvelles qu'il défendait notamment en matière de gestion des finances publiques en ont fait un personnage en avance sur son temps. Il témoignait de la vision d'une politique économique moderne conçue par une vive intelligence et un savoir-faire hors du commun, en dépit de sa réputation sulfureuse et douteuse.
Alors que les facultés de médecine cubaines forment gratuitement des milliers d'étudiants issus de milieux défavorisés des pays du Sud, Cuba dispose aujourd'hui d'un nombre de personnel de santé en mission d'assistance à l'étranger plus élevé que toutes les nations du G8 réunies. Si ces services médicaux sont aujourd'hui monnayés auprès des pays qui ont la capacité financière de les rémunérer, l'altruisme et l'internationalisme à l'origine de cette coopération prédominent toujours.
Henri Lamendin nous raconte l'histoire du docteur Albert Calmette, célèbre pasteurien, fondateur des Instituts Pasteur de Lille, de Saigon et d'Alger. Il fut le co-inventeur du BCG dont les recherches se sont échelonnées de 1900 à 1921. Un homme qui a voué sa vie entière à la recherche pour le bien-être de l'Humanité et dont les publications brièvement retranscrites ici sont légion.
Nous observons dans nos pensées des hésitations, des oscillations entre des vues diverses, des superpositions de sentiments, des intrications d'influences, des incertitudes de variables observées, de même que des intentions et des actions hors de toute logique. Ces schémas mentaux sont connus grâce à la physique quantique. Ils sont également là quand nous voulons comprendre la complexité des domaines dans lesquels nous sommes immergés, par exemple en illusions d'optique, arts, physique, etc., qui semblent liés aux structures neuronales. Nos découvertes révéleraient les schémas inconscients du traitement de nos perceptions.
Pour le médecin et humaniste Jérôme Fracastor, la maladie infectieuse naissait et se propageait d'organismes en organismes par l'intermédiaire de minuscules semences vivantes, vecteurs spécifiques des maladies épidémiques. Son message novateur ne fut pas entendu. Il fallut plus de trois siècles pour que les médecins le comprennent...
The author proposes a synthesis of the ideas of « Transhumanism » and critical analyzes inspired by a refreshing Bergsonism. He writes to take a part in the debate on the futur of humanity, sparked by the scientific-philosophical movement that bears this name, started in the United States and which is beginning to move the European intelligentsia. He also writes to sensitize an african opinion far unaware of these preoccupations that concern all humankind.
Cet ouvrage s'intéresse à nos compétences olfactives à l'oeuvre dans nos relations sociales, familiales et sexuelles. L'éthologie animale a montré que les odeurs pouvaient être un média de communications complexes chez diverses espèces. Le développement de l'imagerie cérébrale nous permet de comprendre l'anatomie des réseaux neuronaux mettant en correspondance des fonctions affectives ou cognitives à différentes odeurs. Ainsi, notre comportement quotidien pourrait être tributaire de cette modalité sensorielle restée très longtemps méconnue.
Le théâtre lyrique, que Richard Wagner appelait « art total », a conduit l'auteur à susciter la participation des pôles culturels de la ville de Tours et à programmer diverses animations. Francis Balagna a donc choisi d'intégrer dans son titre d'ouvrage le Faust de Gounod, l'un des opéras les plus représentés, en tant que symbole de l'art total, fondement d'un long parcours évolutif après Tours, en Midi-Pyrénées, à Paris, etc., jusqu'au F.A.U.S.T. (Forum des arts de l'univers scientifique et technologique) à Toulouse, au service d'un humanisme culturel en réponse à une crise économique et sociale.
Cet ouvrage retrace les moments clefs d'un processus patrimonial dont l'histoire s'écrit à l'interface d'évolutions multiples : sciences et techniques ; politiques de l'enseignement, de la recherche et de la culture... Cette large fresque permet d'appréhender les facteurs qui contribuent à la désaffection d'un tel patrimoine dans le développement spectaculaire des sciences et des techniques de la seconde moitié du XXe siècle. Elle rend également compte des programmes de sauvegarde du patrimoine scientifique et technique contemporain en ce début de XXIe siècle.
La vie de Louis Feuillée, religieux minime, astronome et botaniste du roi, est celle d'un homme de science du début du XVIIIe siècle. Religieux chez les Minimes de Mane, il est attiré, dans l'atmosphère studieuse de cet Ordre, par les sciences et particulièrement par l'astronomie. Très vite, il contribue à la confection des cartes pour faciliter la navigation, déterminer les longitudes et latitudes précises des ports. Il décrit les villes et ports, établit les cartes des îles, fait les relevés de sites où le bateau fait escale, analyse et dessine des plantes et des animaux inconnus, dresse le portrait des moeurs des habitants. Par ces multiples activités, le père Feuillée est un homme des pré-Lumières qui contribue à construire, "pierre après pierre, la tour de la connaissance, tour babélienne et à jamais inachevée", dans des récits de voyage où se mêlent calculs savants et vie quotidienne.
Le rôle d'Édouard Branly (1844-1940) dans les premiers développements de la transmission par radio fut important. Certes, l'expérience fondatrice (1888) est due à Hertz, mais Branly mit au point en 1890 un détecteur bien plus efficace que celui de Hertz, et ce détecteur (une poudre métallique dont on mesurait la résistance) permit à Marconi de transmettre des messages radio à des distances de plus en plus grandes, jusqu'à traverser la Manche en 1899. Ce livre raconte et commente la genèse de la découverte de Branly. Il est illustré par des dizaines de pages extraites de carnets de laboratoire où le savant notait ses résultats, mais aussi ses hésitations et ses doutes. Ces extraits représentant un peu plus du tiers de ce livre, permettent au lecteur d'admirer l'ingéniosité des chercheurs qui, il y a un peu plus d'un siècle, avec une technologie rudimentaire, surent mettre en évidence les ondes électromagnétiques, celles-là même qui actionnent nos téléphones portables et nos téléviseurs.
Cet ouvrage évoque sans complaisance les grandes crises que traverse aujourd'hui la Physique. Ces questions vont bien au-delà de la Physique, et même de la Science : il s'agit d'une crise globale de nos représentations du monde. Le signe le plus frappant en est que dans notre société qui utilise toujours plus de science et de technologie, on assiste en même temps au déchaînement des croyances les plus irrationnelles, allant jusqu'aux « fake news ». Comprendre comment nous construisons nos lois physiques permet de mieux comprendre l'origine de cette crise et son état actuel. Pour le futur, l'arrivée de nouvelles façons de penser liées à l'Intelligence artificielle, ajoute-t-elle à la crise, ou offre-t-elle des solutions ? Pourra-t-on enfin réconcilier le public avec la Science ?
La station de Makokou au Gabon, fondée en 1962 par Pierre-Paul Grassé (1895-1985), et la station biologique de Paimpont, qui ouvre en 1967, accueillent des biologistes, dont des primatologues. Ces stations sont liées par plusieurs chercheurs mais aussi par les singes étudiés : les premiers primatologues de Makokou, notamment Annie Gautier-Hion (1940-2011) dès 1964, sont aussi les instigateurs de l'implantation de la discipline en Bretagne en y transférant en 1969 un élevage de cercopithécinés forestiers. À partir de documents d'archives, l'auteur questionne le développement des deux stations en prenant en compte leurs contextes naturels, scientifiques, politiques et sociologiques ainsi que leur évolution. Nombre de problèmes soulevés par cette étude de cas justifient qu'on envisage celle-ci à l'échelle de l'histoire de la primatologie. Elle confirme en particulier que « la station », en tant que lieu hybride d'investigation, est productrice de compromis entre méthodologie de terrain et méthodologie de laboratoire pour l'étude du comportement animal.
Pratique de la science est un petit guide pratique sur la pratique scientifique telle qu'a pu l'apprendre l'auteur, la pratiquer ou la mettre en place dans différents laboratoires au cours de ces 25 dernières années.
Avec plus de 190 référènces, 20 figures et un lexique de 300 entrées, il peut faciliter le démarrage d'une thèse, une prise de poste dans l'enseignement supérieur, la gestion d'un équipe de recherche.
Accessible à tous, ce guide est plutôt destiné aux étudiants de doctorat, aux enseignants-chercheurs et aux chercheurs en biologie, nanosciences, en recherche biomédicale et translationnelle, mais il pourrait intéresser les divers acteurs de l'écosystème de la recherche.
Y a-t-il des rapports entre les études de genèse et les sciences ? Entre les processus de création utilisés par les écrivains et les artistes et ceux des inventeurs dans tous les domaines ? L'intelligence artificielle (IA) pourrait-elle un jour concurrencer les écrivains et les artistes ? La presse a-t-elle renoncé aux manuscrits ? Comment déterminer l'anthropologie de l'écriture ? Qui est Flusser, ce philosophe tchèque-brésilien ? Les manuscrits d'une partition musicale changent-ils son interprétation ? Élargissant la problématique soulevée par Louis Hay et son équipe de germanistes, créateurs de la critique génétique dans les années soixante-dix, les approches proposées, tout en n'oubliant pas l'apport essentiel des fondateurs, apportent des réponses pour ces savoirs non littéraires.
De 1836 à 1939, les usines Schneider du Creusot utilisent de nombreux procédés techniques rejetant des fumées et des gaz polluants. Le Creusot devient rapidement l'un des lieux les plus insalubres et enfumés de France et même d'Europe au cours du XIXe siècle. Pourtant, les fumées de ce colosse industriel ne provoquent que peu de plaintes de la part des habitants; ce sont davantage les observateurs extérieurs à la ville qui vont les décrire, les penser et les représenter en fonction des contextes économiques, politiques et sociaux tant à l'échelle locale que nationale.
Cet ouvrage suit l'évolution des représentations des fumées du grand centre industriel du Creusot et explore les débats et controverses qu'elles provoquent aux XIXe et XXe siècles. Entre rejet, méfiance et acceptation, ces pollutions deviennent peu à peu un élément caractéristique de l'identité urbaine et un des symboles de la grandeur de la ville des Schneider.