Nous vivons désormais dans une vallée oubliée, mi-française mi-italienne, une vallée à l'entre-deux, à l'entre-droit et devoir, où la compassion devient répressible, où le droit s'oppose à une morale, où la morale s'impose au pouvoir. Mais où nous avons créé une utopie capable de résister.
La propriété a des origines bien plus anciennes qu'on ne l'imagine. Treize siècles avant notre ère, la Mésopotamie la connaissait et la codifiait bien avant les Grecs et les Romains. Aujourd'hui, il n'en existe aucune définition universelle. Chaque pays, chaque culture, chaque histoire se l'approprient. « Inviolable et sacrée » chez les Français, elle est un « faisceau de droits » pour les Anglo-Saxons, collective en Afrique, singulière en Asie... Violente par essence et pacificatrice dans l'usage, la propriété apparaît dès lors comme le meilleur outil, voire la meilleure arme pour comprendre le monde où nous sommes.
Dans Propriété. Le sujet et sa chose, Christophe Clerc et Gérard Mordillat analysent l'histoire et le concept de propriété. Un concept si familier et si énigmatique lorsqu'il s'applique à la propriété du corps, de l'intelligence, de la nature. Une chose est sûre : si la propriété a des propriétés, une grammaire, elle n'a pas de propriétaire.
En quelques décennies, tout a changé. La France, à l'heure des gilets jaunes, n'a plus rien à voir avec cette nation une et indivisible structurée par un référentiel culturel commun. Et lorsque l'analyste s'essaie à rendre compte de la dynamique de cette métamorphose, c'est un archipel d'îless'ignorant les unes les autres qui se dessine sous les yeux fascinés du lecteur.
C'est que le socle de la France d'autrefois, sa matrice catho-républicaine, s'est complètement disloqué. Jérôme Fourquet envisage d'abord les conséquences anthropologiques et culturelles de cette érosion, et il remarque notamment combien notre relation au corps a changé (le développement de pratiques comme le tatouage et l'incinération en témoigne) ainsi que notre rapport à l'animalité (le veganisme en donne la mesure). Mais, plus spectaculaire encore, l'effacement progressif de l'ancienne France sous la pression de la France nouvelle induit un effet d'« archipelisation » de la société tout entière : sécession des élites, autonomisation des catégories populaires, formation d'un réduit catholique, instauration d'une société multiculturelle de fait, dislocation des références culturelles communes (comme l'illustre, par exemple, la spectaculaire diversification des prénoms).
À la lumière de ce bouleversement sans précédent, on comprend mieux la crise que traverse notre système politique : dans ce contexte de fragmentation, l'agrégation des intérêts particuliers au sein de coalitions larges est tout simplement devenue impossible. En témoignent, bien sûr, l'élection présidentielle de 2017 et les suites que l'on sait...
Avec de nombreuses cartes, tableaux et graphiques originaux réalisés par Sylvain Manternach, géographe et cartographe.
Androcène, l'ère de l'homme. Enfin, de certains. L'ère au cours de laquelle une poignée d'oppresseurs, différents selon les lieux ou les époques, ont exploité et asservi la multitude pour leurs intérêts propres. Une ère dont nous pourrions sonner la fin, dans nos intérêts communs.
Péril climatique, extinction des espèces, pollutions... N'en jetez plus ! Démoralisée par la litanie des mauvaises nouvelles, la journaliste Dorothée Moisan a décidé de réagir. Refusant de céder à l'éco-anxiété, elle est partie en quête de personnalités qui, bien qu'aux premières loges du désastre, trouvent des raisons de vivre, de lutter, et d'être heureux.
Car effondrement ou pas, on peut garder la pêche ! C'est ce que révèlent ces portraits d'écologistes inspirants : non seulement ils ne se laissent pas abattre, mais rebondissent par l'action, la créativité, le rire, la transmission ou l'engagement. Pleinement conscients de la catastrophe écologique, l'humoriste Guillaume Meurice, le jardinier Gilles Clément, la maire Léonore Moncond'Huy, la glaciologue Heïdi Sevestre, l'ingénieur Corentin de Chatelperron, l'écologue Franck Courchamp, la facilitatrice de transition Anne de Béthencourt, l'étudiante Louise Arrivé ou le père de famille Guillermo Fernandez arrivent encore à s'amuser. Ils ont trouvé l'astuce philosophale pour se battre en gardant le sourire et nous livrent leurs réjouissantes recettes de survie. Afin que nous devenions, nous aussi, des écoptimistes !
Émile Ackermann est le cofondateur, avec son épouse Myriam, de la première communauté juive orthodoxe moderne de France. En juin 2023, ils recevront l'ordination rabbinique et deviendront, à 26 ans, les premiers rabbins français de ce mouvement alliant une pratique exigeante du judaïsme à une ouverture sur la société et la culture qui les entoure.
Dans cet essai, nourri d'histoire juive et de philosophie, l'auteur questionne la place du fait religieux dans une société qui perçoit ses signes visibles comme autant de menaces. Figure de l'apaisement, il livre un antidote au repli, au mépris de l'autre et à l'ignorance. Il ouvre ainsi un dialogue permettant de concevoir une laïcité laissant à chacun, croyant ou non, son espace d'expression
« Je suis quelqu'un qui n'arrête jamais de se poser la question de qui il est. Si je dois le dire plus simplement, je suis un dessinateur humoriste belge, né en 1954, passionné par son métier, mais qui a eu l'envie d'en pratiquer plusieurs. Ne sachant pas lequel choisir vraiment, je me suis lancé dans différentes activités - parallèlement et successivement - et, si je les additionne toutes, j'en compte une dizaine. Par ailleurs, je suis un homme profondément attaché aux siens, ma femme, mes enfants, mes petits-enfants, qui ont toujours été, pour moi, une priorité dans mon parcours. » P. G.
Philippe Geluck entre dans l'existence sous une bonne étoile : Geluck signifie « chance » en flamand. Au fil des ans, il arpente des vallées verdoyantes avec succès et brio : théâtre, télévision, radio, dessin, BD, sculpture... Le 22 mars 1983, il naît une seconde fois. Couché sur une page du Soir, son Chat débonnaire sort de l'imprimerie et ses strips à trois cases s'imposent en Belgique, en France et au-delà. Il déambule chez les libraires, dans les journaux, chez nous (aux murs des toilettes ou de la cuisine), dans les galeries, aux Beaux-Arts et jusqu'aux Champs-Élysées ! Avec les yeux du Chat, Geluck observe le monde : il s'émeut de ses misères, se fout de ses incohérences, s'indigne de ses bêtises. Et la chute est certaine : morts de rire !
Entretien mené par Sophie Lhuillier.
Si le XVIIIe siècle a été pour Kant « le siècle de la critique à laquelle il faut que tout se soumette », le temps où nous vivons signe le triomphe de la confusion à laquelle rien n'échappe. Mais la critique ne se limite pas à un exercice intellectuel et mental, la marque de ce qu'on appelle l'« esprit critique ». Elle est une attitude et même un geste, une manière de dire, de penser et d'agir et surtout une exigence politique. C'est l'une des conditions du vivre-en-commun et sa force aujourd'hui nous manque.
Ouvrir grand les frontières, une semaine de travail de quinze heures, le revenu de base universel... Des idées naïves et dépassées ou bien la force de l'utopie renouvelée ? Résolument anti-décliniste, Utopies réalistes tombe à pic et nous explique comment construire un monde idéal aujourd'hui et ne pas désespérer ! D'une ville canadienne qui a totalement éradiqué la pauvreté à l'histoire d'un revenu de base pour des millions d'Américains sous Richard Nixon, Rutger Bregman nous emmène dans un voyage à travers l'histoire et, au-delà des divisions traditionnelles gauche-droite, défend des idées qui s'imposent par la force même de l'exemple et le sérieux de la démarche historique. Tout progrès de la civilisation - des débuts de la démocratie à la fin de l'esclavage - fut d'abord considéré comme un fantasme de doux rêveurs.
À la fois stimulant et passionnant, appuyé sur les travaux d'Esther Duflo, Thomas Piketty, David Graeber, etc., cet essai vif, pédagogique et amusant rouvre plusieurs perspectives : la réduction du temps de travail, le revenu universel, plus largement la lutte contre la pauvreté et la réduction des inégalités, la taxation des flux financiers, et enfin l'ouverture des frontières. Alors laissons l'enthousiasme de l'auteur, à contre-courant du pessimisme ambiant, nous convaincre que de nouvelles propositions utopiques peuvent être envisageables à court terme.
Un médecin co-fondateur des soins palliatifs en France; une philosophe, belge, dont la mère a été euthanasiée à domicile ; un psychanalyste spécialisé dans le soutien aux mourants; un généraliste français qui aide dans l'illégalité certains de ses patients à mourir; une infirmière-cadre dans un EHPAD dont les résidents ont pris de plein fouet la première vague de la pandémie au printemps 2020; une femme médecin, suisse, qui a pour métier le suicide assisté ; et des hommes, des femmes, qui ont tout simplement accompagné le départ d'un de leurs proches, grand-parent, parent ou conjoint. Soit quatorze récits écrits à la première personne, au plus près du ressenti, qui racontent la mort avec les mots de ceux qui sont restés pour la dire. Pour lever un peu le voile sur cette confrontation ultime qui nous effraie tant. Pour contribuer, aussi, au débat sur la fin de vie, avec l'espoir que cette parole libérée contribue, à sa mesure, à ce qu'on meure moins mal en France.
Ancienne journaliste au Monde, Catherine Vincent travaille désormais en indépendante. Elle se consacre notamment aux sujets relatifs à l'éthique clinique médicale, au vieillissement et au grand âge. Elle fait partie des membres fondateurs du CNaV (Conseil national autoproclamé de la vieillesse)
Olivier Leborgne est nommé évêque d'Arras à l'automne 2020. C'est alors qu'il découvre l'ampleur du drame qui se joue autour des personnes exilées à Calais.Dans cet ouvrage, cri du coeur autant que cri d'alerte, il invite chacun de nous à sortir de la résignation. À l'heure où certains promeuvent une «société du même», l'auteur invite au contraire à rechercher l'altérité et à ne pas se dérober face aux grands défis de notre temps.
« Alors, voilà, c'est fini. Je suis assise à l'arrière du taxi, nuit noire, fenêtres ouvertes au vent. La voiture file vers l'aéroport, un épais silence à ses trousses. Dehors, les rues sont désertes, les réverbères évanouis. Le nez collé à la vitre, je photographie du regard ce Téhéran que j'ai appris à aimer et qui se dérobe à nouveau. Au détour d'un carrefour, le chauffeur ralentit. Dans la pénombre, il slalome prudemment entre les poubelles calcinées, les carcasses de voiture incendiées. Derniers clichés d'une ville à l'agonie. Dans un frisson, je me dis que bientôt, il n'y aura plus de témoin pour raconter. Sous mon foulard, je me surprends à trembler, entre peur et tristesse. Tout en moi se révolte contre le tour que prend l'histoire iranienne, mon histoire. » Téhéran, été 2009. En pleine répression des manifestations postélectorales, Delphine Minoui quitte précipitamment l'Iran. Quand lui revient le courage d'écrire, c'est avec une plume remarquable qu'elle raconte son quotidien sous la forme d'une lettre à son grand-père, livrant un témoignage poétique et bouleversant sur l'Histoire de l'Iran contemporain. Au fil de cette missive, se dessine une contrée à la fois rêvée et redoutée, tiraillée entre ouverture et repli sur elle-même. Le regard d'une journaliste sur le pays de ses ancêtres se mue progressivement en un parcours identitaire.
Un récit autobiographique, reportage-pèlerinage d'une des rares femmes occidentales à avoir vécu au plus près de cette société iranienne, laquelle n'avait encore jamais été décrite avec tant de beauté et d'émotion.
Arnaud Lagardère, fils unique et héritier de Jean-Luc Lagardère, quittera bientôt le château de Presbourg, siège de la société qui porte son nom. La chute de la maison Lagardère est imminente. En deux ans, le fils a perdu le contrôle d'un empire patiemment construit par son père. Sa fin de règne paraît inéluctable.
Les temps du capitaine d'industrie Jean-Luc Lagardère, des bolides des 24 heures du Mans, des missiles Matra, des avions Airbus, des magazines internationaux et des studios de production paraissent bien loin désormais. Même Hachette, dernier joyau du groupe, s'apprête à tomber dans l'escarcelle de Vincent Bolloré et de ses héritiers.
L'histoire des Lagardère est un roman. Un roman bien français, où l'on croise Pierre Messmer, Georges Pompidou, François Mitterrand, Luis Fernandez, Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron, Francis Bouygues, Bernard Tapie, Nagui, Jean-Marie Messier, Barack Obama, Vincent Bolloré ou encore Bernard Arnault... Un roman qui vire à la telenovela lorsque deux mannequins, la Brésilienne Elizabeth Pimenta Lucas et la Belge Jade Foret, entrent dans la vie de Jean-Luc et Arnaud Lagardère, ou au polar quand Vincent Bolloré et Bernard Arnault tentent de se partager les restes de l'empire industriel. Cette histoire, depuis ses premières heures jusqu'à sa chute, se dévoile ici pour la première fois.
« Le croyant est le miroir du croyant », affirme le djihadiste. Par ces mots, il adresse à l'Occident un défi : toi qui ne me prends jamais au sérieux, contemple ma ferveur et vois ta propre foi.
Alors, faisons face. Saisissons le miroir. Observons l'image qu'il nous renvoie, nous qui sommes si réticents à dire « nous », parce que ce serait délimiter une frontière avec « eux ». Mais le djihadiste nous y contraint. « Nous aimons la mort comme vous chérissez la vie », martèle-t-il, de Ben Laden à Merah. Et en disant vous il exhibe un nous. Du même coup, il dévoile la pieuse arrogance qui nous désarme : nous sommes convaincus d'être le centre du monde, le seul avenir possible, l'unique culture désirable.
Or, le djihadisme sème le doute. Sa puissance de séduction révèle la fragilité de « notre » universalisme. Nous voici donc obligés d'envisager autrement les rapports de force passés (l'histoire des colonialismes) et présents (depuis l'affaire Rushdie jusqu'à Charlie). Nous voici également contraints de porter un regard neuf sur la conquête des libertés (démocratiques, sociales, sexuelles...) qui distinguent l'Europe comme civilisation.
Au miroir du djihadisme, cette croyance conquérante, nous découvrons ce qu'est devenue la nôtre : la religion des Faibles.
Le peuple.
Les citoyens. les étrangers. les nationaux. la laïcité. les droits de l'homme. l'universel ... que signifient ou fond ces mots trop usés, sons cesse invoqués et rarement définis?
La république, répétons-nous, à tout bout de champ. bien sûr, mais encore ? de quoi parle-t-on, en fait?
Questions élémentaires, donc fondamentales. une jeune fille qui va bientôt voter est en droit de s'interroger. un ancêtre attentif peut tenter de lui répondre, en termes simples et accessibles à tous.
Cela s'appelait jadis l'instruction civique.
Décembre 2017. Johnny repose dans sa dernière demeure, face au bleu turquoise de la mer des Antilles. Sa tombe croule sous les ?eurs. Un bandeau saute à l'oeil : signé « Lady L. ». Fragile anonymat. « Lady L. » n'est autre que « Lady Lucille », muse mystérieuse qu'il chanta : « Lady Lucille, fais tomber sur moi la lumière... » Pour les intimes, la lumière s'appelle Catherine Deneuve. En 1993, la star révéla : « C'est pour moi que Johnny a chanté «Retiens la Nuit».» Johnny, de son côté, lui avait dédicacé une photo parue dans Paris-Match sur un coeur siglé « Love ». 1995, c'est l'année où s'écrit Destroy, l'autobiographie de Johnny, con?ée à Gilles Lhote. Date importante. Elle signe l'aveu fait au ghost writer : « Catherine ? Elle a ce que les autres n'ont pas. » Reprenant ses notes de l'époque, le con?dent de « l'idole » con?rme ici l'émouvant adieu de Catherine à Johnny : « J'avais beaucoup d'affection pour Johnny. Un peu plus que de l'affection, d'ailleurs ». Reposant sur les confessions de Johnny et les témoignages de ses proches, Lady Lucille lève le voile sur une passion in?nie, tenue secrète depuis 1961, date du tournage du ?lm qui marqua la rencontre de deux légendes.
Pourquoi l'homme? Pourquoi sommes-nous devenus ce que nous sommes ? Comment sont nés le couple, la famille, la société ? Et l'art, l'amour, la guerre ? La science le révèle désormais : nos modes de vie, nos comportements, nos croyances se sont forgés jadis, à la suite de cette longue évolution qui nous a conduits jusqu'à l'intelligence.
Nous descendons tous, sur la planète, du même petit groupe d'ancêtres. Après La Plus Belle Histoire du monde (Hubert Reeves, Joël de Rosnay, Yves Coppens, Dominique Simonnet), c'est donc le récit de nos origines qui se poursuit ici. Trois actes de la comédie humaine, qui relatent trois conquêtes : celle du territoire, celle de l'imaginaire, celle du pouvoir. Ou comment l'homme s'est arraché à la nature, l'a colonisée, transcendée, transformée, puis s'est pris au piège de sa propre culture.
Et si nous étions encore dans la préhistoire de l'humanité ? D. S.
Quarante ans après les accords d'evian, la guerre d'algérie ne cesse de hanter notre mémoire collective.
Pour un film, patrick rotman et bertrand tavernier ont tourné, en 1990, des dizaines d'heures d'entretiens avec des appelés qui avaient traversé la méditerranée entre 1954 et 1962. ils ont recueilli les paroles trop longtemps oubliées qui disent la peur et l'héroïsme, les sévices et la torture, la mort et l'ennui. des témoignages authentiques et bouleversants qui dessinent dans la douleur le puzzle de cette guerre sans nom.
Qu'éprouve-t-on réellement lorsqu'on vit au degré zéro de la misère humaine ? que signifie être mendiant et intouchable dans l'inde moderne ? que ressent-on au plus profond de soi-même lorsqu'on devient pur objet de mépris, poussière anonyme dans la multitude humaine ? c'est en obéissant à des curiosités de cette sorte que l'auteur, de ce livre a choisi de vivre une extraordinaire expérience.
Après avoir appris l'hindi, s'être fait foncer la peau et teindre les cheveux, marc boulet s'est mêlé pendant plusieurs semaines aux mendiants et intouchables de bénarès en inde, il a mendié à leur côté, a partagé leur condition et souffert des mêmes humiliations. dans ce livre, il remet en forme des notes qu'il a prises pendant ces longues semaines.
Un témoignage sans équivalent mais aussi un portrait sans complaisance de l'inde moderne qui demeure largement gouvernée par un système des caste pourtant aboli par la constitution.
Élaboré avec le Réseau éducation sans frontières (RESF), Douce France est un livre engagé, rédigé par des spécialistes De façon méthodique et pluridisciplinaire, il explore la politique migratoire menée par la France.
Approches historiques, sociologiques, psychanalytiques et juridiques se complètent ici pour dresser le tableau inquiétant d'une politique indigne.
" au retour d'une nouvelle mission humanitaire, mes enfants me demandaient souvent de leur raconter d'oú je venais et pourquoi, ou juste, j'étais parti.
Leurs questions étaient simples mais les réalités l'étaient moins. s'ils sont immédiatement bouleversés par ce qu'ils voient à la télévision, les enfants ont envie de comprendre. pourquoi tout cela est-il encore possible ? pourquoi n'agit-on pas ? que font les pays riches et les démocraties ? pour ce qui me concerne, les questions en revenaient sans cesse à quelques points essentiels. ce que je faisais était-il efficace ? pourrait-on faire davantage, et comment ? c'est en me fondant sur ma propre expérience que j'ai voulu leur raconter l'histoire de l'humanitaire en insistant sur ses réussites mais sans dissimuler ses limites et ses ambiguïtés.
" j. m.