En nous mettant face à ces situations presque impensables nous prend
par la main pour nous amener à les envisager. Un anthropologue Jivaro
« fait son terrain » dans la commune de Bois-le-Roi, des pinsons et
mésanges définissent les nouvelles lois, Trump Merkel et Macron
formant la minorité occidental à préserver. En quatre chapitres
dessinés, Pignocchi nous place tantôt dans un arbre, tantôt à
l'Élysée. Nous sommes oiseau qui pense militant, nous sommes
présidents qui pensent indien. Lire pour redescendre dans le
croyable et cette fois, envisager vraiment le renversement.
Interviews - du créateur du Samu Social, Xavier Emmanuelli, et des salariés du Samu Social - maraudes, visite des centres d'hébergement et des centres d'appels, Aude Massot livre un reportage passionnant et plein d'humanité.
Que peuvent bien avoir en commun une petite fille qui se venge de sa
maîtresse, un jeune homme qui manque de vocabulaire et échoue au
recrutement de la Securitate, des machines à écrire qui remplacent
les points d'exclamation par des points d'interrogation... ou l'ours
de Ceausescu, ou plutôt l'ourson du Conducator ? De faits réels en
contes tragi-comiques, L'ours de Ceausescu dresse le portrait d'une
régime ubuesque et d'une humanité pas toujours héroïque mais souvent
surprenante, à la manière des grandes comédies sociales italiennes
(Le pigeon ; Les monstres ; Hier, aujourd'hui et demain) ou plus
récemment des Nouveaux sauvages.
Et si on parlait de contraception masculine? Depuis quelques dizaines
d'années, les médias font régulièrement état de la contraception
masculine en France, nous promettant, par exemple, l'arrivée
imminente de la pillule pour homme. Pourtant, en 2021, la charge
mentale de la contraception pèse toujours quasi exclusivement sur les
femmes. Pourquoi ? Pour répondre à cette question, Guillaume Daudin
et Stéphane Jourdain, tous deux journalistes, ont sillonné la France
à la rencontre de spécialistes et d'hommes qui ont fait le choix de
se contracepter. Vasectomie, pilule, anneaux en silicone, slip
chauffant, les méthodes - parfois très artisanales et surprenantes
mais efficaces - ne manquent pas. Elles demeurent pourtant très peu
usitées. Une enquête de plusieurs mois qui les amène à s'interroger
sur leur propre parcours de déconstructions des rapports sociaux
patriarcaux.
Karl Kling adresse une lettre à sa fille, Hella, afin de lui
présenter l'étranger qu'il fut pour elle. Ses mariages ratés, ses
relations familiales difficiles... Et une révélation, celle de son
amour pour les hommes. De l'après-guerre aux années 1980, «
Parallèle » suit les efforts déployés par Karl pour répondre aux
normes bourgeoises et vivre son homosexualité en secret. Ce n'est pas
seulement le portrait d'une vie tiraillée entre adaptation et
rébellion, « Parallèle » dresse aussi le panorama d'une société
allemande dans laquelle l'homosexualité est proscrite et punie
jusqu'en 1994. Matthias Lehmann raconte avec force le prix d'une
vie parallèle, payé par Karl Kling et par ses proches, et le courage
de s'ouvrir enfin malgré toutes les résistances.
Médecin polonais, écrivain, initiateur de pédagogies innovantes et
architecte des droits de l'enfant, Janusz Korczak (1878-1942) a dédié
son existence aux enfants les plus pauvres, orphelins ou exclus de la
société. Il a fondé deux orphelinats et les a organisés en
républiques dotées d'un parlement, d'un tribunal et d'un journal,
donnant aux pensionnaires des responsabilités et une autonomie
auxquelles son roman Le Roi Mathias Ier, où un enfant roi défie les
conventions et veut le bonheur de tous, fait écho. Le personnage de
Mathias Ier est pensé comme le fil rouge de cet album, figure
onirique qui fait le lien entre tous les combats et les périodes de
l'existence de Korczak. Après une vie consacrée aux enfants, il finit
ses jours entouré des orphelins juifs du ghetto de Varsovie, qu'il
refuse d'abandonner à leur sort et accompagne pour leur dernier
voyage vers les chambres à gaz du camp d'extermination de Treblinka.
Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur Mr. Bojangles
de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête
perpétuelle. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la
fantaisie et les amis. Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c'est
la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C'est elle qui a
adopté le quatrième membre de la famille, Mademoiselle
Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans
l'appartement. C'est elle qui n'a de cesse de les entraîner dans un
tourbillon de poésie et de chimères. Un jour, pourtant, elle va trop
loin. Et père et fils feront tout pour éviter l'inéluctable, pour que
la fête continue, coûte que coûte. L'amour fou n'a jamais si bien
porté son nom. L'optimisme des comédies de Capra, allié à la
fantaisie de L'Écume des jours.
New York 1953, Joanna et Laurence Ward, à la recherche d'une nouvelle
nanny pour leur fille Gwen, engagent une jeune femme, Vivian Maier.
Vivian est très secrète, un peu bizarre même, et n'a pas un caractère
facile, mais les enfants adorent arpenter les rues de la ville avec
elle...et son appareil photo. Ce récit est inspiré de faits réels. Il
est jalonné d'une sélection de photographies réalisées par Vivian
Maier entre 1952 et 1960. Chaque scène imagine le contexte dans
lequel la prise de vue aurait pu être réalisée et propose ainsi une
vision très subjective et personnelle de l'existance de Vivian Maier.
Vivian Maier, a photographié sa vie durant comme si sa vie en
dépendait sans pour autant développer ses photos et donc sans
partager son oeuvre avec quiconque. " Inconcevable pour nous
aujourd'hui, en ces temps où nos fragiles et exigeants ego quêtent
sans fin l'approbation, l'admiration, le regard." (Gaëlle Josse, Une
femme en contre-jour)
Angleterre,1965. Un bébé vient au monde sans bras et avec des jambes
atrophiées. Cette petite fille est cachée à sa mère et prise en
charge par l'État. Cette petite fille, c'est Alison Lapper. Alison
va ainsi grandir en institution dans la campagne britannique où on
lui apprend à être indépendante, tout en s'attendant à ce qu'elle ne
réussisse pas. Pourtant, aujourd'hui, elle marche, court, nage, elle
conduit, elle est une femme, une mère et une artiste accomplie... Une
statue de 3,5 mètres à son effigie trônera même à Trafalgar! London
Venus est un regard porté sur sa vie menée à bras le corps.
Au cour de la jungle amazonienne, les Jivaros Achuar conversent
quotidiennement avec les plantes, les animaux et les esprits grâce
aux anent, de petits poèmes fredonnés à voix basse ou récités
mentalement. Du moins en était-il ainsi il y a quarante ans, lorsque
l'anthropologue Philippe Descola partagea leur vie pendant trois
années. Fasciné par son récit, Alessandro Pignocchi repart
aujourd'hui sur ses traces. Chercheur en sciences cognitives et
philosophie de l'art à l'Institut Jean Nicod (CNRS/ENS/EHESS),
ALESSANDRO PIGNOCCHI s'est lancé dans l'illustration et la bande
dessinée avec son blog Puntish, dans lequel il imagine que les
dirigeants de la planète ont adopté l'animisme des Jivaros. Il a
publié chez Odile Jacob L'Ouvre d'art et ses intentions en 2012 et
Pourquoi aime-t-on un film ? Quand les sciences cognitives discutent
des goûts et des couleurs en 2015.
polyamour, non-monogamie éthique, compersion, etc. Ces notions ne
vous sont pas tout à fait étrangères (vous avez visionné un reportage
Brut sur le sujet) mais une série de questions vous taraude : peut-on
vraiment aimer plusieurs personnes ? Comment gérer la jalousie ? Que
répondre aux questions des enfants? Y a-t-il une hiérarchie entre les
partenaires? Heureusement, Charly, Elsa et Tina sont là pour y
répondre. En Novembre 2019, le trouple a crée le compte Instagram
Holy Poly Macaroni (plus de 15 000 abonnées) dans le but de donner
plus de visibilités au polyamour et au concept de couple ouvert. Ils
offrent des réponses aux questions les plus fréquentes de leurs
abonnées à travers des strips réalisés par Charly (Cookie Kalkair).
Amour, sexe, règles, parentalité, jalousie, hiérarchie, rupture, ils
abordent tous les sujets avec humour et bienveillance.
Annick Cojean est grand reporter au Monde. Au fil de sa carrière,
elle a croisé Simone Veil à plusieurs reprises. Au fil de leurs
rencontres, une relation singulière s'est installée entre Simone Veil
et la journaliste. Une relation de femmes au-delà des fonctions.
Un portrait subjectif, délicat et parfois surprenant de la femme au-
delà de l'héroïne.
1949. Depuis la mort d'Alfred Stieglitz trois ans auparavant, Georgia
s'est réfugiée dans son Ghost Ranch au Nouveau Mexique, avec ses
copines Maria Chabot, Anita Pollitzer et la secrétaire Doris Bry,
pour faire l'inventaire du patrimoine de photos et de dessins de
Stieglitz. A travers ce travail complexe, Georgia retrace son propre
chemin, dans la vie et dans l'art : de l'école des arts (Chicago
1905) jusqu'à la consécration comme première artiste femme
américaine (1943) et sa carrière des dernières années.
"Le souvenir du Juste restera pour toujours". Eté 1939, la famille
Weil passe des vacances joyeuses dans le Morvan, au lac des
Stettons." Mais les vacances s'étaient mal terminées. Le 3 septembre,
la France et l'Angleterre avaient déclaré la guerre à l'Allemagne.
J'avais trois ans : j'étais trop petit pour comprendre ce qu'il se
passait vraiment et ce que cela signifiait, pour nous et pour le
monde, je ne savais pas qui était Adolf Hitler et ce qu'il voulait
faire, mais je voyais bien que mes parents étaient très soucieux..."
Maurice le père de famille retourne travailler à Lille, tandis que
Denise emmène les garçons, Etienne et Philippe au Chambon sur Lignon,
où, paraît-il les enfants seront en sécurité...
Pedro, jeune homme engagé issu d'un milieu intellectuel fut le fil
conducteur de Là où se termine la terre, Soledad est, elle, fille de
paysans sans terre ayant rejoint Santiago où la misère n'est pas
moins grande. En 1970, Soledad a 15 ans et va s'installer dans un
campamento, un campement situé sur un terrain occupé illégalement.
Les élections approchent, le peuple espère la victoire de Salvador
Allende... La politique fait ainsi irruption dans la vie de Soledad
ainsi qu'un certain Alejandro... S'ensuivent les mille jours de la
présidence de Salvador Allende durant lesquelles les réformes
s'enchaînent : cogestion, réforme agraire, augmentation des salaires,
distribution gratuite de lait aux enfants, droit au divorce...Avant le
coup d'État du 11 septembre 1973 qui anéantit les espoirs du peuple
et dévaste la jeunesse chilienne.
« Le sexe est un mystère. On en parle peu. En tout cas pas en détail.
Et surtout pas nous, les hommes » Partant de ce constat, Cookie
Kalkair organise des tables rondes avec 6 compères. Pénis de table,
c'est donc une discussion libre, sans jugement ni tabous entre 7
hommes aux sexualités diverses. Masturbation, orgasme, performance,
sentiments, fantasmes, ces hommes vont se dire ce qu'ils n'avaient
dit à personne, apprendre des autres et en apprendre sur eux-mêmes.
Souvent drôle, parfois cru, toujours documenté et jamais salace,
Pénis de table secoue les dogmes et explore une nouvelle image de
l'homme. À l'heure où la sexualité féminine est beaucoup questionnée,
Cookie Kalkair libère la parole masculine... qui en avait bien besoin
!
Comme Beaucoup, Romain Dutter a été marqué par les images du procès
expéditif et de l'exécution sordide du couple Ceausescu le 25
décembre 1989. Depuis, il a développé une passion pour les pays
d'Europe de l'Est, l'histoire du communisme, la musique tsigane et
les fanfares balkaniques. Lorsqu'il confie vouloir écrire sur la
Roumanie, il se heurte aux idées reçues de ses proches : Dracula,
misère, dictature, Roms "voleurs de poulets", le groupe O-Zone, tout
y passe. Afin de tordre le coup aux clichés, Romain est parti à la
rencontre des Roumains, avec une question en tête : " C'est quoi
vivre dans un pays post-communiste? ". Avec Goodbye Ceausescu, il
livre un témoignage documenté et un regard personnel sur ce pays, ses
difficultés (démocatie imparfaite, crise économique, émigration
massive vers l'Europe occidentale) mais aussi ses forces, mettant en
limière son dynamisme, la sympathie de sa population, son attachement
aux traditions malgré un fort attrait pour l'Occident et la beauté de
ses paysages.
Eleonora Antonioni dresse le portrait de Lee Miller à travers cinq
moments clés de sa vie : née dans une famille privilégiée et
progressiste, son enfance n'en est pas moins marquée par des
événements douloureux... 1927 : Lee est une jeune fille de son
époque et vit les années à la folie ! Repérée par M. Condè Nast lui-
même, elle devient mannaquin et fait la couverture de Vogue. 1929 :
Cette carrière la conduit à Paris où elle rencontre Man Ray dont elle
devient la compagne et la muse. Elle se sent comme un poisson dans
l'eau auprès des surréalistes. Rapidement, sa curiosité la conduit de
l'autre côté de l'objectif. Elle immortalise ainsi ses rencontres
avec Pablo Picasso, Max Ernst, Fred Astaire, Colette, Maurice
Chevalier, Marlène Dietrich... 1939 : La photographie va la conduire
au journalisme : elle devient correspondante de guerre pour Vogue et
documentent bombardement de Coventry, la bataille de Normandie, la
libération de Paris et les camps de concentration de Buchenwald et
Dachau. Anticonformiste et un brin provocatrice, une de ses photos
les plus connues reste celle de son autoportrait dans la baignoire du
bunker privé d'Hitler. Puis se lancera dans la cuisine avec autant de
fougue... et de talent !
Là où se termine la terre, c'est l'histoire de Pedro. Là où se
termine la terre, c'est l'histoire du Chili. À travers l'enfance et
l'adolescence de Pedro, on revit le bouillonnement d'un quart de
siècle d'histoire chilienne, rythmé par la Guerre froide, la
révolution cubaine et les espoirs qui accompagnent l'élection de
Salvador Allende. Avec tendresse et nostalgie, Désirée et Alain
Frappier dressent le portrait d'un héros fragile et de sa terre du
bout du monde. J'ai pris de l'avance dans mon récit, parce que c'est
aussi ça l'exil, la permanence de la perte... Mais avant la défaite,
avant cette aube nous conduisant à la nuit, il y a eu la victoire.
Une victoire de mille jours. Mille jours beaux comme une tempête en
mer. Et ni le ressac, ni les chocs électriques, ni la lave des
volcans, ni la profondeur de l'océan pacifique, ni le sable sec du
désert d'Acacama n'ont réussi à les effacer.
San Francisco, fin des années 1970. Mary Ann Singleton débarque dans
la baie après avoir coupé le cordon ombilical et quitté son Ohio
natal. Elle trouve refuge dans une pension familiale au 28 Barbary
Lane. La propriétaire, Madame Madrigal est, disons, pittoresque mais
materne ses locataires avec une inépuisable gentillesse. Et ils en
ont tous bien besoin, car « s'il ne pleut jamais en Californie, les
larmes en revanche peuvent y couler à flots ». Mary Ann va devoir
s'adapter à cette nouvelle vie, Mona vient de perdre son emploi,
Michael cherche l'homme de sa vie...
San Francisco, fin des années 1970. Les protégés de Mme Madrigal ont
déserté le 28 Barbary Lane. Si les uns sont à la recherche du grand
amour - en croisière à Acapulco, Mary Ann s'éprend d'un bel amnésique
et Michael retrouve son gynécologue préféré - , d'autres sont à la
recherche d'un passé - Mona quitte San Francisco pour devenir la
réceptionniste d'un bordel de Winnemuca et Brian tente de percer à
jour les secrets de sa logeuse. A travers ses révélations
rocambolesques, ce deuxième tome prône avec humour la tolérance, le
rescpect et l'amitié.
Entre 1962 et 1984, quelque 2 000 mineurs de La Réunion sont séparés
de leur famille et envoyés en France où leur est promise une vie
meilleure. Jean n'échappe pas à ce destin. Éloigné de sa petite
soeur, il est transplanté en Creuse. De foyers en familles d'accueil,
il fait la rencontre d'autres enfants réunionnais dans la même
situation que lui. Une vie durant, entre errances et recherches, il
tentera de comprendre pourquoi... Richement documenté grâce au
concours de l'historien Gilles Gauvin, Piments zoizos raconte un
chapitre méconnu de l'histoire de la Ve République, celui des «
enfants de la Creuse ».
Bénéficiant du prestige paternel, les enfants Oulianov grandissent
dans des conditions privilégiées et harmonieuses. Mais le fils aîné,
Alexandre, est anarchiste et participe à un complot visant à
assassiner le tsar Alexandre III. Le complot échoue. Quinze étudiants
russes sont condamnés à mort. Dix d'entre eux sont graciés.
Revendiquant haut et fort sa responsabilité, Alexandre Oulianov est,
lui,pendu le 11 mai 1887. La famille Oulianov, jusqu'ici respectée,
souffre désormais d'un véritable ostracisme social et son frère
cadet, Vladimir Ilitch est fou de douleur et de rage. Il jure alors
qu'il tuera le Tsar, qu'il les tuera tous! Mais comment faire pour
atteindre les Romanov? Alexandre a tracé la voie, la stratégie est
déjà définie : c'est par le combat politique qu'il atteindra son
objectif. il commence à participer à des manifestations et réunions
étudiantes. En décembre 1887, il est arrêté avec une trentaine
d'autres étudiants, considérés comme des "meneurs". La plupart sont
réintégrés peu après à l'université, mais pas Vladimir Oulianov : du
fait de son nom de famille, il est exclu de l'université. La suite de
son parcours appartient à l'Histoire... Vendetta est une
autobiographie sans concession de Lénine par le prisme de son
évolution psychologique et illustre par les faits la vendetta
personnelle et le fonctionnement mafieux mis en place par Lénine pour
atteindre son objectif : tuer les Romanov.
Aujourd'hui, en France, moins d'un tiers des fonctionnaires de la
DGSE sont des femmes, le plus souvent cantonnées à des postes
administratifs de catégories B ou C. Chloé Aeberhard s'est demandé
pourquoi. Pourquoi sont-elles à ce point sous-représentées alors
qu'on s'évertue à dire que les femmes ont «plus d'intuition que les
hommes», «un don exceptionnel du détail» et une aptitude à «mettre
leur ego de côté pour atteindre un objectif»? Pendant cinq ans, Chloé
Aeberhard a parcouru le monde, de Paris à Washington en passant par
Moscou et Tel-Aviv, à la recherche d'anciennes espionnes des services
de renseignements engagés dans la guerre froide. Elle a fait la
rencontre de Geneviève, Martha, Jonna, Gabriele, Ludmilaet Yola. Loin
du cliché tenace de la James Bond girl ou de la Mata Hari, chacune a
joué un rôle décisif. La guerre froide est omniprésente, et
l'ambiance peut vite basculer: du Bureau des légendes à La vie des
autresou d'007 à The Americans!