À présent, Candida veut apprendre un dernier livre, le livre définitif. La faveur qu'elle m'a demandée est que je choisisse ce livre. Cher professeur, je suppose que maintenant vous comprenez la dimension de mon problème. Pressé par le temps, je dois accomplir cette terrible mission. Je vous demande de me conseiller : quel livre, quel dernier livre ?
Lecture conseillée de 14 à 94 ans.
Tiago Rodrigues ne se contente pas de brouiller les frontières entre le théâtre, la fiction et la réalité. Il invite des hommes et des femmes, le « peloton sonnet 30 de Shakespeare », à éprouver, partager, le temps de la représentation, une expérience singulière : celle de retenir un texte et de le dire. Un acte de résistance artistique et politique, tout autant qu'une lutte contre le temps, l'oubli, le vieillissement, contre l'absence et la disparition. Un geste aussi intime que politique.
Le garçon est le fils de l'homme plus âgé, il est aussi l'ancien amant de l'autre homme. L'autre homme tient à être clair. Il sait que cette histoire n'était pas « raisonnable », il prend toutes les précautions pour dire qu'il y a mis fin, qu'il n'a plus de contact avec le garçon depuis plusieurs semaines. Qu'il est désolé d'avoir cédé à ses avances. Qu'il aurait dû être plus prudent, mais qu'il ne se sent coupable de rien, que le père ne peut pas lui reprocher que son fils l'ait séduit, que ce fut une histoire folle. Mais pas indigne. Il se défend comme dans un procès que le père ne lui fait pourtant pas... Le père ne pose pas des questions pour juger mais pour comprendre.
Son fils s'est tué il y a quelques jours. Il a laissé une lett re où il a demandé à son père de prévenir son ancien amant, mais de ne le prévenir qu'après l'enterrement.
C'est pas une charrette de la mort, juste un ramez-ramez. Il n'y aura pas de moteur, pas de passeur. On sera pas nombreux, six ou sept. Tu crois que tu peux le faire ?
Du piment dans les yeux est l'histoire croisée de Mohammed et d'Inaya, tous deux partis sur les routes pour tenter l'aventure d'une vie meilleure. Elle fuit la guerre, lui est mû par une inextinguible soif d'apprendre et de continuer à étudier. D'une séquence à l'autre, nous suivons en alternance le parcours de ces deux jeunes gens qui affrontent notre monde et - sans résignation - luttent pour se construire une existence digne.
Le Vieux Dinosaure rouge essaye d'expliquer à ses enfants la complexe philosophie politi que de Karl Marx. Avec lui, un deuxième personnage, Charlie Marx, commente son discours, lui pose des questi ons, l'aide à construire un certain nombre d'hypothèses voire de scénarios afi n de répondre aux questi ons : pouvons-nous réinventer un monde plus juste ? Avons-nous encore le courage de nous engager hardiment vers l'avenir, de parti r « à l'assaut du ciel » ? Et pourtant, le Vieux Dinosaure est aussi un homme ordinaire qui vient de divorcer, de déménager, qui doit accueillir ses enfants pour la première fois dans sa nouvelle maison, dans sa nouvelle vie en désordre. Aux souvenirs de l'enfance viennent s'ajouter les souvenirs du Vieux Dinosaure rouge : son engagement militant, ses rêves, ses décepti ons aussi.
Sans jamais être didacti que ni imposer son point de vue, Rui Pina Coelho n'évite pas la complexité du sujet. Dans cet espace de réfl exion qu'est le théâtre, il s'éloigne d'une pensée où tout serait noir ou blanc pour essayer d'y parcourir toutes les couches de gris.
Djamil Mohamed : À partir de l'histoire de Djamil Mohamed, l'auteur Ronan Chéneau dresse le portrait d'un jeune homme issu d'une famille comorienne, qui a dû trouver la force de dépasser sa condition sociale et sa couleur de peau pour devenir l'acteur qu'il est aujourd'hui. Au milieu d'une salle de classe, face aux élèves, Djamil nous raconte comment et pourquoi il a toujours rêvé de Hamlet, Lorenzaccio, Don Juan, Arlequin... et comment ce désir l'a porté jusqu'à devenir l'acteur qu'il est aujourd'hui. Une occasion formidable de présenter aux élèves le pouvoir de la volonté lorsqu'il s'agit de s'aff ranchir des difficultés et des assignati ns, une occasion formidable de présenter aux élèves certains des plus grands monologues du répertoire classique à travers le portrait intime d'un acteur issu de la nouvelle génération.
My Brazza, initialement paru en collection Bleue avec Nouvelles vagues en 2014.
Florent Mahoukou, danseur originaire du Congo-Brazzaville, livre ses souvenirs, raconte sa ville, son pays tels qu'il les voit, tels qu'il les a rêvés, tels qu'il les a vécus, avec ses problèmes, ses élans, ses déchirures. Aussi bien acteur que danseur, il donne une bouleversante chorégraphie qui suscite l'échange avec son jeune auditoire. Il parle de lui et, à travers lui, de son pays ; depuis le Congo il dresse l'histoire du continent africain et de son inscription au monde d'aujourd'hui.
Ça commence dans une cave par une prise d'otage. Madison, 11 ans, séquestre Sofi a, du même âge, avec le souti en involontaire d'Ethan.
Madison veut changer le monde, rien que ça, elle trouve qu'il ne tourne pas rond du tout et que Sofi a, maire du conseil municipal des enfants, ne fait rien pour le changer véritablement. Madison esti me que le conseil municipal des enfants est une vaste blague, conçu davantage pour donner bonne conscience aux adultes qu'uti le aux enfants. Elle exige de faire passer de vraies réformes comme le RMEE (le revenu minimum d'existence pour enfants). Face à cett e révoluti onnaire en herbe, Sofi a, la réformiste, qui prend son rôle de maire très à coeur et ne se sent pas instrumentalisée par les adultes, argumente et agit et refuse la passivité du rôle d'otage. En contrepoint, il y a Ethan, qui s'occupe principalement de la commission loisir au CME et souhaite organiser une boum pour mieux connaître les fi lles de sixième. Il trouve que la joie est une force politi que sous-esti mée.
Faut-il agir par la force ? Faut-il donner du poids au vote et aux électeurs ? Malgré leurs contradicti ons qui s'expliquent aussi par leurs différences de vie, les trois enfants ont la farouche envie de se comprendre si ce n'est de s'entendre. Et puis brutalement le confi nement leur tombe dessus sans prévenir.
Toutes les enquêtes d'opinion le prouvent : l'art dramatique arrive aujourd'hui en tête des sujets qui inquiètent les Français, juste après les risques alimentaires et les accidents nucléaires.
Face à cette inquiétude, des professionnels reconnus répondent aux questions que tous se posent : Comment dépasser l'angoisse de la réservation ? Va-t-on devenir socialiste ? Faut-il avoir du talent pour être spectateur ? A-t-on le droit de s'endormir ? Est-ce qu'on peut retirer ses chaussures ? Quand deux comédiens s'embrassent, est-ce qu'ils mettent la langue ?, etc.
Dans une atmosphère intime et décontractée, Qu'est-ce que le théâtre ? vous dit tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l'art dramatique sans jamais oser le demander.
Prouve-le, c'est l'histoire de deux enfants qui sont internes dans un colle`ge de montagne. Un jour ils tombent malades, tous les deux. Sans doute un virus de rien du tout. Mais sur Internet, il y a une the´orie qui circule et qui dit que des scientifiques auraient mis au point un virus et l'auraient re´pandu, volontairement, avec la complicite´ de l'E´tat me^me. Peut-e^tre pour re´duire la population mondiale. Parce qu'on serait trop nombreux. Et la prof de biologie a change´ tout son cours pour expliquer que c'e´tait n'importe quoi. Alors que normalement, elle fait toujours le me^me cours. Et elle est tre`s bizarre la prof de biologie.
Prouve-le explore la question des théories du complot à l'heure d'Internet et des réseaux sociaux. Cette pièce met l'accent sur un phénomène de société devenu un véritable enjeu d'éducation : la méfiance vis-à-vis des institutions et la remise en cause des théories officielles. Car si enseigner l'esprit critique est une chose, apprendre à douter intelligemment et à faire le tri dans la masse d'informations qui circulent sur le net en est une autre.
Au milieu du xixe siècle, dans le village d'Illfurth au sud de l'Alsace, d'étranges phénomènes secouent la modeste famille Burner. Joseph, 7 ans, et Thiébaut, 9 ans, sont soudainement atteints d'un mal mystérieux et spectaculaire. Les autorités religieuses s'accordent pour déclarer les deux enfants possédés par des esprits démoniaques et procèdent à leur exorcisme.
Natif de ce village, le comédien et metteur en scène Lionel Lingelser a partagé cette légende ancestrale avec Yann Verburgh. À travers le personnage d'Hélios, avatar fantasmé de l'enfant qu'il était, il convoque ses démons, part à la rencontre de sa « blessure intime » et, en évoquant aussi son parcours théâtral, il se tisse un fil imaginaire et poétique entre ces histoires croisées, leurs abîmes et leurs blessures dans un puissant voyage initiatique.
Un chemin de résilience porté par la joie, qui célèbre le pouvoir de l'imaginaire et affirme la puissance salvatrice du théâtre.
Ce texte rend hommage à la part d'enfance et d'innocence où tous les fantasmes sont possibles et qui aide l'imaginaire à se transformer en un refuge, une forteresse inébranlable face aux assauts du réel.
Tu as toujours un papa et une maman, une maman et un papa, tu n'es pas seul, on t'aime, nous on t'aime, tu ne vois pas comme on t'aime, tu ne vois pas combien on t'aime, merde et merde et merde comme on t'aime et qu'est-ce qu'on t'aime et combien vous êtes dans ta classe, combien ils sont dans ta classe à avoir des parents séparés, divorcés ? Tout le monde a des parents divorcés séparés c'est normal c'est la vie...
Tu es juste un cas. Le cas de « la violence à l'école ». Causes et effets.
Tu es juste un pourcentage dans une statistique.
Tu es la petite fille qu'ils ont montrée à la télévision. Tu es la petite fille qu'ils ont postée sur YouTube. Tu es la petite fille qui a eu six mille vues en trois jours.
Tu es un commentaire. Tu es le témoignage des autres.
Une petite fille rêveuse devient la cible de sa maîtresse et de ses camarades de classe. Une pièce coup-de-poing, qui met en lumière la question de nos pratiques et de nos politiques pédagogiques confrontées à la recherche forcenée de la rentabilité et de la productivité.
Mihaela Michailov s'est inspirée de faits réels : une enseignante qui a ligoté une élève, les mains derrière le dos, et l'a exposée ainsi, en exemple, à toute sa salle de classe. Les élèves, pendant la récréation, l'ont torturée à leur tour.
Faut-il désespérer de l'espèce humaine ? Qu'est-on en droit d'attendre de ces primates vaguement évolués qui se sont rendus maîtres et possesseurs de la nature‚ et qui sont passés experts dans l'art de massacrer leurs semblables ? Sommes-nous condamnés à l'éternelle reproduction du pire et à l'attente anxieuse de la catastrophe terminale ? Ou peut-on espérer que l'espèce la plus inventive du règne animal finira par dominer sa propre pulsion de mort ?
À ces questions essentielles‚ et à bien d'autres encore‚ Bienvenue dans l'espèce humaine tente d'apporter des réponses claires‚ et argumentées. En s'appuyant sur certaines avancées fondamentales de l'étude du comportement animal et de l'anthropologie‚ tout comme sur les expériences vécues de tout un chacun‚ ce texte permet d'affronter aussi bien les questionnements métaphysiques les plus vastes que les petits tracas du quotidien.
Mais nous on a fait revenir le chien parmi les vivants, alors c'est l'inverse...
Notre Anubis il est peut-être là pour soigner les vivants ?
Pour les faire devenir plus vivants, les faire devenir des... des quoi ?
On peut pas être des ancêtres en étant vivants alors on peut devenir quoi, ici, grâce à Anubis ?
Liberté, égalité, fraternité : notre devise n'est-elle pas la plus belle, la mieux rythmée, mais surtout la plus audacieuse, la plus moderne, celle qui montre la voie à l'humanité ?
Missionné par la République auprès des « jeunes » pour redonner sens à la légende nationale, un homme s'exerce à faire résonner son discours. Guidé par une coach hyper motivée, il s'interroge : Quel est le « socle moral » de notre République ? Justement en ces temps de crise civique, où en est-on ? La liberté, est-ce faire ce que l'on veut ? À quoi sert l'égalité ? Et la fraternité dans tout ça ?
Cette joute oratoire portée sur le discours politique nous rappelle surtout qu'en démocratie, c'est par la dispute que le sens se construit.
« C'est quoi ta couleur préférée ? » Voilà une question que les grands ne se posent plus. Ils se demandent plutôt : « Tu fais quoi dans la vie ? » Dans les cours de récréation de maternelles et de primaires, c'est une question qu'on se pose encore avec le plus grand intérêt. La réponse qu'on y apporte est déterminante : elle indique le consensus ou l'anticonformisme.
La couleur est donc une merveilleuse entrée pour s'adresser aux enfants : à partir de cette expérience quotidienne - présente dans les travaux manuels, les choix vestimentaires, la scolarité, la signalétique, etc. - peuvent se dessiner des réflexions sur la subjectivité des goûts et des opinions, l'influence d'une culture, l'originalité d'une création...
En haut d'une colline un pommier l'attendait.
Depuis longtemps ses branches l'enlaçaient.
C'étaient les branches de son père et de sa mère qu'elle avait oubliés.
C'étaient les branches de tous ceux qu'elle aimait vers qui elle marchait.
Mon amoureux noueux pommier, c'est l'histoire d'un arbre, évidemment. Mais c'est aussi l'histoire d'un fruit : une pomme qui lui pousse, comme une fille, une pomme qui lui rappelle qui il fut dans une autre vie...
Atlantides : J'ai pensé à toi pendant que j'étais charriée par la vague au milieu des parasols, transats, vélos, bidons d'essence, canettes de coca-cola, éclats de bois, détritus, j'ai appelé ton père, j'ai crié son nom, mais il n'était plus là, j'ai vu un ballon rouge, puis le visage d'une enfant dans une vitesse vertigineuse, j'ai vu les cailloux dans les poches de Virginia Woolf qui se noyait dans la rivière, barques-cercueils, villes englouties, fleuves impassibles, épaves, vestiges, châteaux ensevelis.
Le texte Atlantides a été sélectionné pour le Prix Collidram, (prix de littérature dramatique des collégiens), pour l'année scolaire 2014-2015.
Il a été écrit suite à la rencontre avec Florence Sylvestre spécialiste en paléoclimatologie dans le cadre du projet "Binômes".
Le Voyage vers Grand-Rivière : Isabelle est fâchée. Cela arrive souvent. Quand elle est fâchée, elle s'enferme dans sa chambre et elle rêve. C'est qu'elle n'a pas d'amis la petite Isabelle. Sa maman est loin, très loin, de l'autre côté de la terre, à l'autre bout de la mer, dans une île qui s'appelle Bohio, là où il fait nuit quand ici il fait jour, là où il fait jour quand ici il fait nuit.
Conte initiatique mettant en scène une petite fille volontaire et obstinée, qui va partir à l'autre bout de la terre retrouver sa maman. Cette pièce est destinée aux tout-petits.
Dans cette histoire d'ogres, il sera question d'amitié, de cette amitié si forte qu'on ne peut l'expliquer mais qui nous révèle à nous-même Il sera aussi question de ces moments où on ne comprend pas ce qui nous arrive, ce que l'on ressent, où on découvre qu'on est différent...
L'ogre représente la démesure, celui qui mange, qui dévore sans limite les enfants. Cette figure monstrueuse, souvent associée à cette puissance destructrice que nous devons dominer en grandissant, effraie et fascine à la fois les enfants. Et continue de nous toucher, adultes : ne sommes-nous pas toujours aux prises avec l'ogre en nous et chez l'autre ? Les ogres ne sont-ils pas toujours parmi nous ?
Tana est une jeune fille qui débute une formation de couture en apprentissage. Elle a quitté le domicile maternel et vit chez son employeuse, en échange d'heures supplémentaires à l'atelier.Elle a fuit une mère qui la rendait malade. Elle a coupé les ponts. Se terre dans le silence et le travail à l'atelier. Tana n'a pas spécialement d'appétence pour ces techniques dont elle ignore tout. Elle sauve ou tente de sauver ce qui peut encore l'être, comme le ferait le rescapé d'une grande catastrophe.Avec l'aide de sa patronne et de sa meilleure amie, Apolline, dans le silence de l'atelier et du travail manuel solitaire, elle va quitter les terreurs de l'enfance pour affronter sa vie. Pour affronter sa mère. La figure de sa mère.
L'Infâme est une pièce d'émancipation.Elle débute dans la honte de soi, dans le sentiment d'humiliation et de désagrégation. Elle s'achève avec la victoire de la guerrière, ferme dans sa volonté de vivre et de se construire un avenir, pleine de force pour demain.Elle s'achève loin de l'amertume et du ressentiment.Entre les deux, des histoires de brodeuses, de couturières, de tisseuses ; des histoires de fils noués et de fils coupés.L'Infâme est une histoire de liens.Ceux qui nous brisent. Ceux dont on se libère. Ceux que l'on tisse.
Trois familles se retrouvent pour passer des vacances ensemble dans un gîte humide en plein été. Les enfants s'ennuient. Les adultes sont partis au pub. Jusqu'ici, rien d'anormal...Les enfants et leur chien vont laisser libre cours à leur imagination et par là peut-être résoudre bien des problèmes que les adultes semblent fuir ou ignorer.C'est une histoire qui nous rappelle que l'adulte que nous serons et l'enfant que nous étions ne disparaissent jamais vraiment. Ils sont avec nous et nous suivent partout.