kamel daoud
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«Je suis la véritable trace, le plus solide des indices attestant de tout ce que nous avons vécu en dix ans en Algérie. Je cache l'histoire d'une guerre entière, inscrite sur ma peau depuis que je suis enfant.» Aube est une jeune Algérienne qui doit se souvenir de la guerre d'indépendance, qu'elle n'a pas vécue, et oublier la guerre civile des années 1990, qu'elle a elle-même traversée. Sa tragédie est marquée sur son corps : une cicatrice au cou et des cordes vocales détruites. Muette, elle rêve de retrouver sa voix. Son histoire, elle ne peut la raconter qu'à la fille qu'elle porte dans son ventre. Mais a-t-elle le droit de garder cette enfant ? Peut-on donner la vie quand on vous l'a presque arrachée ? Dans un pays qui a voté des lois pour punir quiconque évoque la guerre civile, Aube décide de se rendre dans son village natal, où tout a débuté, et où les morts lui répondront peut-être.
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«Un certain goût pour la paresse s'installe chez le meurtrier impuni. Mais quelque chose d'irréparable aussi : le crime compromet pour toujours l'amour et la possibilité d'aimer. J'ai tué et, depuis, la vie n'est plus sacrée à mes yeux. Dès lors, le corps de chaque femme que j'ai rencontrée perdait très vite sa sensualité, sa possibilité de m'offrir l'illusion de l'absolu. À chaque élan du désir, je savais que le vivant ne reposait sur rien de dur. Je pouvais le supprimer avec une telle facilité que je ne pouvais l'adorer - ç'aurait été me leurrer. J'avais refroidi tous les corps de l'humanité en en tuant un seul. D'ailleurs, mon cher ami, le seul verset du Coran qui résonne en moi est bien celui-ci : "Si vous tuez une seule âme, c'est comme si vous aviez tué l'humanité entière."»
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Orphelin de mère, mis à l'écart par son père, il a grandi dans la compagnie des livres qui lui ont offert une nouvelle langue. Depuis toujours, il est convaincu d'avoir un don : s'il écrit, il repousse la mort ; celui qu'il enferme dans les phrases de ses cahiers gagne du temps de vie. Telle une Schéhérazade sauvant ses semblables, il expérimente nuit après nuit la folle puissance de l'imaginaire. Fable, parabole, confession, le deuxième roman de Kamel Daoud rend hommage à la nécessité de la fiction et à l'insolente liberté d'une langue choisie.
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Invité à passer une nuit dans le musée Picasso, alors qu'y était présentée l'exposition «Picasso 1932, année érotique», Kamel Daoud en a tiré un récit dans lequel il confronte les représentations que peuvent avoir du corps, du désir, de la nudité, de l'amour, du plaisir ou de la liberté, un artiste et un djihadiste. L'art peut-il guérir un homme de la violence, lui redonner le désir du monde ?
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Des printemps arabes aux attentats de Paris, Bamako et Tunis, des élections présidentielles algériennes à la crise des réfugiés, cette sélection de chroniques de Kamel Daoud publiées pendant six années donne à entendre une voix libre, puissante et provocante dont l'audience ne cesse de s'étendre dans le monde.
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La préface du nègre ; le Minotaure 504 et autres nouvelles
Kamel Daoud
- Actes Sud
- Babel
- 18 Février 2015
- 9782330039462
Un chauffeur de taxi profite de la disponibilité forcée de son passager pour lui confier sa détestation d'Alger au long d'une logorrhée hallucinée. Un militaire expose à la Foire internationale un prototype d'avion qu'il a conçu seul ou presque dans le désert, oeuvre de toute une vie, mais auquel les habitants de la capitale ne s'intéressent pas. Un marathonien à bout de souffle court sans fin, laissant divaguer ses pensées, dans le stade des Jeux olympiques d'Athènes. Un écrivain embauché pour faire un travail de nègre se rebelle et outrepasse son rôle. Un Arabe imaginaire s'identifie au sauvage, au nègre, à Vendredi, cherchant dans ces figures inventées par l'Occidental/le Blanc la place censée être la sienne.
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Nous avons été tellement écrasés que le jour où nous nous sommes levés notre échine est restée courbée. Peut-être aussi que nous sommes allés si loin dans l'héroïsme en combattant les envahisseurs que nous sommes tombés dans l'ennui et la banalité. Peut-être aussi que nous sommes convaincus que tous les héros sont morts et que ceux qui ont survécu n'ont pu y arriver que parce qu'ils se sont cachés ou ont trahi. Je ne sais pas, mais je sais tout le reste : aucun Algérien ne peut en admirer un autre sans se sentir le dindon d'une farce. Oui, mais voilà :
Laquelle ? K. D. Un chauffeur de taxi, dans un hallucinant soliloque, met en garde ses passagers contre Alger. Un militaire fou d'aviation attend en vain que quelqu'un, à la foire internationale où il l'expose, s'intéresse au prototype qu'il a quasiment construit de ses mains. Un marathonien court sans fin dans le stade des Jeux olympiques d'Athènes. Un écrivain fantôme outrepasse son rôle.
Perdus dans le labyrinthe de leurs obsessions, ces héros abandonnés poursuivent inlassablement leur quête. Dans un pays qui leur échappe, leurs cheminements erratiques sonnent pourtant comme autant de promesses de révolte.
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He was the brother of «the Arab» killed by the infamous Meursault, the antihero of Camus's classic novel. Seventy years after that event, Harun, who has lived since childhood in the shadow of his sibling's memory, refuses to let him remain anonymous: he gives his brother a story and a name-Musa-and describes the events that led to Musa's casual murder on a dazzlingly sunny beach.
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Technologie AJAX ; asynchronous javascript and XML
Kamel Daoud
- Editions Universitaires Europeennes
- 1 Novembre 2018
- 9783639546811
Ajax est une méthode d'utilisation des langages (x)HTML, JavaScript DOM, XML, XSLT et de l'objet XMLHttpRequest. Ajax permet d'économiser de la bande passante, en ne rechargeant pas une page entière alors que seuls certains éléments ont besoin de l'être, mais en ne rafraîchissant que ces éléments de la page. Ajax (Asynchronous Javascript And XML, traduisez Javascript asynchrone et XML) est une méthode de développement web basée sur l'utilisation d'un script Javascript pour effectuer des requêtes web à l'intérieur d'une page web sans recharger la page. AJAX rend plus interactifs les sites web et offre une meilleure ergonomie ainsi qu'une réactivité améliorée en permettant de modifier interactivement une partie de l'interface web seulement.
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Le 1 des libraires Hors-Série : Kamel Daoud, les mots du courage
Kamel Daoud, Eric Fottorino
- Le 1
- Le 1 Des Libraires
- 8 Novembre 2024
- 9782386242557
Le 1 fait paraitre un hors-série événement sur, et avec la participation
de Kamel Daoud, lauréat du prix Goncourt 2024 pour le roman Houris.
Naturalisé français, exilé d'Algérie où il ne pouvait « plus écrire ni
respirer », l'écrivain témoigne par la littérature de l'histoire qui est tue,
de la parole et du silence sur les années 90 en Algérie et la guerre civile,
de la naissance et des morts qu'on a voulu tuer une deuxième fois en les
oubliant, de la violence faite aux femmes.
Ce hors-série est aussi l'occasion d'une célébration du roman qui,
contrairement à la religion selon Kamel Daoud, « est le seul moyen
d'aller au-delà du corps, sans en mourir, et revenir sans être un revenant.
C'est le grand miracle des livres, leur puissance : nous offrir l'éternité
sans nous tuer, ni exiger notre mort, ni nos supplications ».
- Une conversation inédite avec Éric Fottorino
- L'Algérie invisible: un récit de Kamel Daoud sur son pays natal
- Son rapport à la littérature et aux romans -
Son oeil dans ma main : Algérie 1961-2019
Raymond Depardon, Kamel Daoud
- Images Plurielles
- 4 Février 2022
- 9782919436514
Qu'est-ce que je ressens, moi, décolonisé, quand je contemple une photo de cette époque, de ce passé qui, sur injonction, a été décrété contemporain-pour-toujours ? Qui suis-je dans ce miroir qui devrait me refléter, et qui cependant m'efface pour toujours au présent ?
Il me faut scruter les détails, objets, silhouettes, bosquets, magasins, automobiles, qui peuplent l'arrière-plan ; les ombres aussi. Je tente d'aileurs de faire irruption dans celui-ci. Je m'imagine réincarné en 1961 : debout dans un angle mort, penché à une fenêtre, traînant dans une rue d'Alger, jetant un regard anxieux sur une « roumia », crapahutant sur la colline pelée... J'invente ma propre possibilité de vivant à cette époque.
Raymond Depardon photographie ce qu'il voit à la jonction de ce qu'il ne voit pas. Je regarde ce que je ne vois pas, en croyant savoir ce que cela signifie. Son oeil dans ma main. Son corps est ma mémoire.
Ce qui m'intéresse chez le photographe, c'est son corps, son errance, son voyage : je me glisse en lui, j'épouse ses mouvements, son regard, sa culture, ses préjugés peut-être, mais aussi sa singularité. Errance de déclic en déclic.
Je deviens une monstrueuse et fascinante coïncidence. Une possibilité, même brève et limitée, d'omniscience.
Ne devrais-je pas, alors, éprouver un sentiment proche de la frayeur ?
En parcourant ces photos, arraché à mon millénaire, transporté vers un autre, je pourrais tressaillir violemment. Je pourrais hurler à la possession - hurler d'effroi et de gratitude.
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Bibliodyssées ; 50 histoires de livres sauvés
Raphaël Jérusalmy, Kamel Daoud, Joseph Belletante, Bernadette Moglia
- Actes Sud
- Imprimerie Nationale
- 3 Avril 2019
- 9782330119850
Cinquante destins d'ouvrages et de bibliothèques mis à l'index, spoliés, menacés, puis soustraits aux périls et à l'oubli par le courage et la passion des hommes. Des livres souvent devenus talismans et compagnons d'exil. Un livre d'hommage et de foi. Hommage à tous les auteurs, aux lecteurs, aux libraires, aux bibliothécaires... et foi dans les textes à la fois sauvés et rédempteurs. «Avec des textes inédits de Kamel Daoud et Raphaël Jerusalmy, et des récits de Joseph Belletante et Bernadette Moglia.»