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Roland Dorgelès
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Les Croix de bois, chef-d'oeuvre de Roland Dorgelès, engagé volontaire, est un témoignage exceptionnel sur la Première Guerre mondiale.
Avec un réalisme parfois terrible mais toujours d'une généreuse humanité, la vie des tranchées nous est décrite dans toute son horreur et aussi sa bouffonnerie, son quotidien et ses moments d'exception. -
à l'Ouest, rien nouveau ; les croix de bois
Erich maria Remarque, Hélène Potelet, Stéphanie Nantueil-d'espiès, Myriam Canolle-cournarie
- Hatier
- Oeuvres & Themes
- 28 Mars 2007
- 9782218921681
En lien avec l'objet d'étude « Agir dans la cité : individu et pouvoir » du programme de français en 3e, deux vibrants cris pacifistes.
Quand le mot « ennemi » devient vide de sens et que la blessure, synonyme de retour à l'arrière, devient un salut... Une plongée vertigineuse dans les tranchées de 1914-1918, qui permet de toucher du doigt l'horreur de la guerre aux côtés des Poilus.
L'édition Oeuvres & thèmes Type : Oeuvre en extraits L'appareil pédagogique comprend :
- des repères sur le contexte et les genres - des questionnaires au fil du texte, avec des « petites leçons » sur les notions en jeu - des textes échos, pour construire une culture littéraire -
Le Réveil des morts se déroule dans l'immédiat après-guerre 14-18 sur le Chemin des Dames. Les réfugié retournent dans leur pays aplati, complètement démunis, et recommencent à vivre sur ce territoire défiguré par la guerre, où les morts côtoient les vivants. Récit d'un désastre, de la mise en place des dommages de guerre, c'est la période de la reconstruction et du deuil. Mais les poilus sont là.
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Je t'écris de la tranchée ; correspondance de guerre, 1914-1917
Roland Dorgelès
- Albin Michel
- Essais Et Documents Albin Michel
- 29 Octobre 2003
- 9782226141873
Miraculeusement retrouvée, cette correspondance inédite de Roland Dorgelès est un document exceptionnel sur la Première Guerre mondiale qui éclaire de façon passionnante la genèse des Croix de bois, le chef-d'oeuvre du romancier.
Ce témoignage unique porte un regard nouveau sur l'homme et le combattant que fut Roland Dorgelès, mais aussi sur ce double amour qui l'unissait d'une part à sa mère et d'autre part à Mado dont il était éperdument épris. Mado l'abandonna mais conserva jusqu'à sa mort, en 1972, les lettres de son amant. -
En 1927, l'auteur des Croix de bois, qui a déjà publié un récit de voyage en Indochine, s'embarque pour le Moyen-Orient pour le compte d'une revue littéraire française. En trois mois, il parcourt l'Egypte, la Syrie et le Liban ainsi que la Palestine, suivant ainsi le parcours rendu célèbre par Chateaubriand, Nerval et Lamartine au siècle précédent. Pourtant, bien des choses ont changé depuis l'ère romantique : l'Empire ottoman n'est plus, la Syrie et le Liban sont désormais sous mandat français et la Palestine est métamorphosée par l'installation massive des Sionistes.
Dans ce récit de voyage haut en couleur mais hanté par la mémoire littéraire de ses prédécesseurs, Roland Dorgelès expose avec la verve qui le caractérise ses émerveillements et ses désillusions devant un Moyen-Orient en pleine mutation.
Précédé d'une préface et complété par des notes explicatives et un dossier critique de Maéva Bovio, éditrice du texte, ce livre est la première réédition de La Caravane sans chameaux depuis 1948. -
Chez les beautes aux dents limees : les mois, peuple oublie
Roland Dorgelès
- Kailash
- 16 Décembre 1998
- 9782842680398
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Un récit où l'humour souvent acerbe, côtoie les descriptions précises d'un voyage à travers l'Indochine dans les années 20. Roland Dorgelès piétine les clichés et ne s'attendrit pas le moins du monde sur le glorieux passé colonial. Cette Indo-Chine, transfigurée par un demi-siècle d'occupation, bouleversée par nos découvertes, offre tout autant d'imprévus que «l'Extrême-Orient momifié dans sa robe de soie jaune.»
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Raisonnons un peu.
Nous sommes tous enclins à considérer comme impénétrables les êtres que nous ne comprenons pas. C'est le cas en Chine. C'est le cas ici. Rien que l'aspect suffit à nous abuser. Ils ne s'habillent pas comme nous, donc ils sont différents. Mais est-ce bien certain ? Si je commence par débarrasser ces inconnus de leurs oripeaux - caftans, djellabas, burnous -, et si je donne aux personnes et aux choses de simples noms de chez nous, tout aussitôt paraît moins compliqué.
Un taleb, c'est un étudiant, la medersa le collège, et attarine peut se traduire par épicier. Je me trouve alors en présence de personnages dont je connais les réactions. Un petit provincial qui prépare sa licence a remarqué, par la fenêtre, la femme du boutiquier du coin et se demande comment il pourra l'approcher sans tomber sur le mari. Il ne reste qu'à combiner un premier rendez-vous à la fontaine Médicis, qui s'appellera bassin de l'Aguedal.
Le procédé est vulgaire, mais il rapproche de la vérité. C'est tout cet orientalisme de bazar qui nous trompe. La guitare en coulisse, l'esclave noir aux aguets, l'odeur de jasmin. Ils s'aiment, voilà tout, et notre ignorance seule nous pousse à embrouiller leurs sentiments.
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« Picasso en veste de toile bleue ressemblait à un zingueur, et son ami Vlaminck à un coureur cycliste sous son chandail à col roulé. D'autres s'affublaient de culottes de sport, de redingotes, de macfarlanes, de salopettes, de pet-en-l'air, de vestes à martingale, de capuchons, de houppelandes, de cache-poussière, tout le décrochez-moi-ça des magasins de confection. Max Jacob se distinguait par un caban soutaché de rouge ramené de Bretagne, André Salmon par son carrick de cocher londonien. La fantaisie n'était pas moindre pour les coiffures : Chas Laborde son chapeau de pasteur, Mac Orlan sa casquette de jockey, et Le Fauconnier, le cubiste, un curieux petit feutre, retroussé par derrière qui rappelait facétieusement Louis XI »
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Roland Dorgelès, l'auteur des Croix de bois, du Cabaret de la Belle Femme et d'autres grands livres, vécut ces Vacances forcées entre le mois de juin 1940 et l'automne 1944, on devine dans quelles circonstances.
Comme beaucoup de Parisiens à l'heure de la défaite, il était parti au dernier moment, sans savoir où aller, et il dut errer de ville en ville, campant ici, louant ailleurs. « Si je meurs, avait-il dit à sa femme, tu feras graver sur ma tombe : Il n'est pas mort content. » Le récit qu'il nous donne de ces années-là est passionnant et plein de vie. Dorgelès pose sur les gens et sur les circonstances un regard lucide et sans complaisance. Et pourtant, il ne peut se départir tout à fait de sa chaleur et de sa tendresse naturelles.
Qu'il s'agisse de raconter les terribles soubresauts qui précédèrent la Libération ou les jours enchantés qu'il vécut avec Raoul Dufy dans un village perdu de Haute-Garonne, Dorgelès a le sens du concret, et ce ton simple et inimitable qui est la marque de son style.
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« À bas l'argent ! » Qui l'a crié ?
François, le sculpteur qui veut élever un monument à la peur ? Rara, attachante petite rosse au destin capricieux ? L'oncle José, invisible meneur de jeu ; Bébert, le petit-fils de la concierge qui s'entraîne pour devenir gangster ; M. Chantrier, le vieil amateur d'art ou bien sa fille, la gémissante Sylvie ? Placide, catcheur aux yeux candides ? Barzow, le petit Russe pétrisseur de monstres ? M. Cornimont, le multimillionnaire dont les idées s'égarent ? Le professeur Glabre aux diagnostics express ? La Présidente exilée ? L'élégant et désargenté Le Hallier ? Pierpol, le prospecteur rouquin ? Ou le généalogiste, la belle Diane, le padre, l'inconstante Fabienne, le baron ruiné, l'emblématique Anatole dont la tête vide est faite d'un panier à salade ?...
L'auteur savait-il seulement, en commençant son livre, où le mènerait la ronde effrénée de ces personnages que l'argent va métamorphoser ? -
Cet étourdissant personnage tenant de l'arsouille et du grand seigneur est l'un des plus pittoresque qu'ait imaginé ou peut-être rencontré le célèbre chroniqueur du Montmartre d'autrefois. L'impécunieux marquis, dénué de tout scrupule et connaissant le secret de vivre sans travailler, est devenu l'homme de confiance d'un musicien poète, et le marquis nous fait passer d'un pigeonnier bourdonnant de chansons à l'atelier où deux hors-la-loi se livrent à un mystérieux travail. Le chansonnier plus aimé qu'il n'aime devient malgré lui le complice d'une jeune voisine traquée par la police. Le soir, on danse dans le grand monde et, au petit jour, on se retrouve au Dépôt, toujours aux accents de la guitare et de l'accordéon. Le marquis ayant sans le vouloir déclenché un drame ne se montrera digne de son titre qu'à la dernière chanson.
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Les bignoleries de la Butte
Catherine Schmoor, André Grall, Catherine Tardrew
- La Belle Gabrielle
- L'autre Vie De Montmartre
- 15 Novembre 2011
- 9782917269091
Montmartre, avant de devenir le temple de la pacotille et de la " croûte ", n'était qu'un petit village viticole sur la route de Saint-Denis, peuplé de gens ordinaires, avec tous leurs travers et leur tendance aux bavardages et racontars, si chers à nos commères. L'arrivée des artistes à la recherche de locaux bon marché en a, peu à peu, fait la renommée artistique sans pour autant modifier les sujets de conversation. Les Bignoleries de la Butte rassemblent des textes d'écrivains d'aujourd'hui et d'hier mettant en scène les personnages variés que nous côtoyons tous les jours.
Vous ferez tout d'abord la connaissance du milieu des transformistes, avec toute la sensibilité, l'humanité et même la violence qui lui appartient. Vous apprécierez la bonhomie, le bon sens et les brèves de comptoir du Captain Cap de retour de quelque croisade évangélico-alcoolisée parmi les tribus buveuses de bière. Vous suivrez les recherches d'un " reporter au grand large " pour retrouver le propriétaire d'un billet de Loto. Vous entrerez enfin dans l'antre du peintre philosophe Socrate, dont les pensées sont tellement tourmentées par Cupidon qu'il en met la Butte à l'envers.
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Les deux grands conflits du XXe siècle sont au coeur de l'oeuvre de Roland Dorgelès. Le jeune journaliste montmartrois s'engage dès 1914 et il sera marqué à jamais par les atrocités de la Grande Guerre ; il en témoigne dans ce roman capital qu'est Les Croix de bois, dans les nouvelles du Cabaret de la Belle Femme et dans ce « poème d'épouvante » qu'est Le Réveil des morts, récit de la reconstruction.
En 1939, trop âge pour reprendre du service actif, il va se faire observateur de cet étrange intermède qu'il baptisera « drôle de guerre », jusqu'à la débâcle et la défaite de 1940. Enfin, Carte d'identité est le récit sec et glacial d'un épisode de la barbarie nazie dont il a été le témoin.
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