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Seuil
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Ceci est le portrait d'un instrument de travail. Un scooter de la marque Rumi. À ne pas confondre avec une Vespa, qui, à la suite de son succès, finit par devenir un nom générique, comme Mobylette pour vélomoteur. L'engin est typique des deux-roues d'après-guerre : rustique, robuste, mais avec une touche de modernité qui tient pour l'essentiel au profilage de son phare. Le Rumi était fabriqué en Italie, une des patries du design industriel où il fut rebaptisé Formicchino, en français « petite fourmi ». L'envie nous taraude de sauter sur sa selle comme sur le dos d'une bestiole à remonter le temps pour s'en aller « rumiser » le soir dans les rues de Rome au temps de la Dolce Vita.
Ce portrait du Rumi est aussi celui de son propriétaire, fatalement invisible puisque c'est lui qui prend la photo. On devine cependant son labeur à voir le barda posé sur le trottoir à côté : une sacoche et un appareil photo. Vavavoom ! Profession : reporter. Et sans casque, cela va de soi.
Gérard Lefort -
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L'album J.O regroupe les photographies que Raymond Depardon a faites des athlètes et aussi de ce qui advenait autour des compétitions, à partir des jeux de Tokyo en 1964 jusqu'à ceux de Moscou, en 1980. Il y a donc Mexico (et les émeutes) en 1968, Munich en 1972 ( et la prise d'otages sanglante), Montréal en 1976, et aussi les Jeux d'hiver à Grenoble, inaugurés par de Gaulle, et qui voient le triomphe de « King Killy » sous les yeux de Mendès-France.
Les photographies de sport sont originales et superbes. Elles sont aussi un rappel historique, car à l'occasion des jeux, beaucoup de l'évolution du monde s'est manifestée, comme le souligne le texte écrit par Depardon.
L'album produit ainsi un « effet-souvenir » très plaisant pour ceux qui ont suivi les Jeux à la télé, qu'ils soient passionnés de sport ou simples amateurs.
Les photographies de sport d'un grand photographe et un album souvenir.
Raymond Depardon publie au Seuil, au même office, un livre de dialogues entre prévenus et juges, accompagnés de photographies de l'univers carcéral, Paroles prisonnières.
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Ce livre est né du désir très ancien de Raymond Depardon de photographier la France, avec vérité, en guettant les traces de l'homme sur le territoire, un peu à la manière dont le photographe Walker Evans - admiré de Raymond Depardon - a photographié les Etats-Unis au début du XXème siècle.
Les photographies sont prises, comme au tout début de l'histoire de cet art, à l'aide d'une chambre posée sur un pied, contrainte qui a aidé l'artiste à ne faire qu' " une " photographie de chaque lieu, à assumer l'angle de vue, à voir frontalement.
Raymond Depardon a visité presque toutes les régions de France, dans un fourgon aménagé. Il s'est totalement imprégné des lieux. Il s'est concentré sur les sous-préfectures - espace jusque-là fui par l'artiste, désormais saisi du désir de le comprendre, afin de voir quelle était la relation de l'homme à son espace de vie.
L'album regroupe trois cents photographies en couleurs, grand format. Il est assorti d'une préface de Raymond Depardon.
C'est la France réelle. Le livre est coédité avec la BNF. Les photographies y feront l'objet d'une grande exposition
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En 1980, Raymond Depardon réalise une commande pour le Sunday TimesMagazine sur la ville de Glasgow mais le reportage ne sera jamais publié.
Les images resteront dans les cartons du photographe jusqu'à l'exposition Un moment si doux au Grand Palais (14 Novembre 2013 - 10 Février 2014) où le public découvre une partie de la série Glasgow et s'émerveille : Depardon saisit la lumière d'Écosse comme jamais et sublime la fin d'un monde ouvrier. Les ciels nuageux et les sols détrempés de Glasgow apportent une beauté inouïe à l'errance d'un peuple ouvrier désouvré, traînant le long des devantures de magasins, marchant contre les murs d'usines ou jouant au pied d'habitations en ruine.
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En 1982, Hollywood est en pleine mutation. Les Cahiers du cinéma décident de consacrer un numéro spécial aux États-Unis, construit sur des rencontres avec des réalisateurs, des acteurs, des scénaristes, des producteurs, etc. On dépêche sur place une petite équipe, logée dans le légendaire Tropicana Motel, et Serge Toubiana a la magnifique idée de faire accompagner la mission par Raymond Depardon. Celui-ci participe à certains rendez-vous, mais il en profite pour errer dans la ville et mitrailler, attentif, curieux, en quête d'épiphanies. Portraits, scènes de rue, affiches et vitrines, décors, studios, réunions, voitures, lieux mythiques, il tient une sorte de journal de bord photographique.
De son côté, le futur cinéaste Olivier Assayas, alors très jeune collaborateur de la revue, écrit le journal de ce périple largement improvisé d'un mois et demi, où rien n'est simple mais où tout (ou presque) finit par s'accomplir.
Près de quarante ans plus tard, Olivier Assayas a retrouvé ses carnets. Et Raymond Depardon a ressorti toutes ses archives pour faire une sélection d'une bonne centaine d'images. Ensemble, à travers leurs regards croisés, ils nous offrent un formidable voyage dans la Cité des Anges.
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Le volume est constitué de 120 photos, sur 160 pages, avec une courte préface de l'auteur et des légendes reprenant soit des textes de l'auteur, soit des extraits des dialogues des personnages photographiés (tirés des films et des reportages).
Le sujet est celui qui tient le plus à coeur de Depardon : les paysans. On sait que lui-même est né dans une ferme et que son frère est toujours agriculteur. L'album commence par des photos de la ferme du Garet, où il né, et des photos de ses parents et de sa famille. Suivent les photos que Depardon a faites, depuis une trentaine d'années et particulièrement pendant une période de 10 ans, tandis qu'il préparait puis tournait les 3 films qu'il a consacrés aux paysans de moyenne montagne, suivant, d'année en année, les mêmes personnages, certains jusqu'à leur mort.
Il se dégage de l'ensemble, outre la grande qualité des photos, l'impression d'un voyage dans un monde tout proche de nous et extrêmement émouvant.
Il y a 10 ans, il intéressait peu le public ou alors seulement par la nostalgie apitoyée. Aujourd'hui, l'agriculture revient au premier plan des préoccupations, en France et dans le monde. L'album prend ainsi tout son sens.
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Je pars sur les routes de France, de Charleville-Mézières à Nice, de Sète à Cherbourg.
Je vais m'arrêter devant des habitations, des commerces, des places de mairie.
Je pars à la rencontre des Français pour les écouter parler. De quoi ? Je ne le sais pas encore.
Je ne leur poserai pas de questions. Je vais les laisser prendre leur temps, recueillir leurs conversations, leurs accents et leurs façons de parler.
J'ai aménagé une vieille caravane, posé une caméra, installé quelques micros et j'invite des gens, rencontrés dans la rue quelques minutes auparavant, à poursuivre leur conversation devant nous, sans contraintes, en toute liberté.
Ce sont ces conversations qui sont reproduites dans ce livre, séquence après séquence, telles qu'elles ont été enregistrées. Je n'ai indiqué, par discrétion et aussi parce que je trouvais ça inutile, ni l'âge, ni le sexe, ni la condition sociale des interlocuteurs. Ce sont leurs paroles qui les révèlent.
R. D.
Ce sont ces conversations qui sont reproduites ici, séquence après séquence, telles qu'elles ont été enregistrées. Par discrétion, Raymond Depardon n'a indiqué ni l'âge, ni le sexe, ni la condition sociale des interlocuteurs. Ce sont juste leurs paroles qui les révèlent.
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Raymond Depardon, a, depuis le début de sa carrière (comme photographe reporter) jusqu'à aujourd'hui, effectué de nombreux voyages au Vietnam.
Les 158 photographies présentées dans cet ouvrage, noir et blanc, imprimées en trichromie et à fond perdu, ont été réalisées en 1964-1965, puis en 1972 et 1994, et enfin en 2013. Raymond Depardon y a glissé ici et là de courts textes commentant la photographie de la page en regard.
Cette succession impressionnante d'images constitue une sorte d'histoire fragmentaire du Vietnam et notamment de la ville de Saigon qui s'est radicalement transformée au fil des décennies. Les hommes sont le grand sujet de ce livre : des portraits de toute beauté ornent les pages et nous retrouvons le Depardon grand-reporter, avec des photos stupéfiantes sur la misère et la violence. Jusqu'à ce que, bien plus tard, en 2013, l'architecture prenne le dessus pour montrer un Saigon métamorphosé.
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Ce livre est né du désir très ancien de Raymond Depardon de photographier la France, en guettant les traces de l'homme sur le territoire, un peu à la manière dont le photographe Walker Evans - admiré de Raymond Depardon - a photographié les États-Unis au début du XXe siècle.
Les photographies sont prises, comme au tout début de l'histoire de cet art, à l'aide d'une chambre posée sur un pied, contrainte qui a aidé l'artiste à ne faire qu'« une » photographie de chaque lieu, à assumer l'angle de vue, à voir frontalement.
Raymond Depardon a visité presque toutes les régions de France, dans un fourgon aménagé. Il s'est totalement imprégné des lieux. Il s'est concentré sur les sous-préfectures - espace jusque-là fui par l'artiste, désormais saisi du désir de le comprendre, afin de voir quelle était la relation de l'homme à son espace de vie.
L'ouvrage regroupe trois cents photographies en couleurs d'une grande vérité et sans pittoresque. Il est assorti d'une préface de Raymond Depardon qui permet de revenir sur son parcours, ses choix et l'origine du projet.
Raymond Depardon, photographe et cinéaste, a déjà publié au Seuil une dizaine d'ouvrages dont Errance (2000 et « Points » n° 1099), Désert, un homme sans l'Occident (2003) et La terre des paysans (2008).
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Berlin ; fragments d'une histoire allemande
Raymond Depardon
- SEUIL
- Beaux Livres
- 6 Novembre 2014
- 9782021140941
D'abord grand reporter, Raymond Depardon s'est affirmé, au cours de ces décennies, par ses livres, ses expositions et ses films, comme un artiste majeur. Depuis 1961 et jusqu'en 2013, il a photographié régulièrement Berlin.
Dans ce livre, il fait revivre la construction du Mur, les visites de Robert Kennedy et de la reine Elisabeth, le congrès Tunix des intellectuels européens qui marque le début des mouvements alternatifs, la chute du Mur, la ville en friche puis la reconstruction des deux côtés d'une frontière abolie mais jamais complètement effacée, et enfin le Berlin d'aujourd'hui. Moments forts de l'Histoire ou du quotidien des Berlinois, tout est saisi par un regard très personnel qui s'attache d'abord aux hommes et femmes, célèbres ou anonymes.
Des textes sobres de Depardon viennent ouvrir les chapitres du livre organisés chronologiquement. Une carte de Berlin avec tracé du mur vient conclure le livre.
Pour la première fois depuis que nous publions l'oeuvre de Raymond Depardon, un éditeur étranger : l'Allemand Steidl a acheté la maquette et les droits en langue anglaise et allemande et prévoit une publication simultanée.
Raymond Depardon a photographié Berlin pendant cinquante ans. À l'occasion du 25e anniversaire de la chute du Mur, il nous présente trois cents photographies qui, à travers son regard personnel, retracent l'histoire de cette ville de 1961 à nos jours.
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Repérages est le premier livre de Raymond Depardon qui donne accès à son travail d'élaboration et de recherche lors de ses reportages photos.
Dans une première partie technique, comme une sorte de catalogue commenté, Raymond Depardon nous ouvre son atelier et nous livre ses choix de matériel photographique, et nous dit pourquoi telle chambre plutôt qu'une autre, pour quoi cette lentille ou ce trépied ou ce produit.
La seconde partie du livre présente 72 photographies en noir et blanc qui ont servi au travail couleur publié dans La France (coédition BNF/Le Seuil, 2010) dont on se souvient du succès, où l'on comprend tout l'art du cadrage, le tâtonnement de l'artiste-artisan avant de trouver l'angle idéal. Une sorte de portfolio préparatoire à l'oeuvre.
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Divers, dans un commissariat, première approche des victimes et des prévenus d'un côté, des policiers et des juges de l'autre.
C'est à la suite de cette longue expérience, très importante pour lui et pour l'évolution de son travail, comme il l'expose dans sa préface, qu'il a fait transcrire les dialogues entre prévenus et juges enregistrés pour Délits flagrants et pour 10e Chambre, son dernier film qui sortira sur les écrans en mai 2004 (et qui ira probablement au festival de Cannes).
Il a gardé les textes qui l'ont touché le plus, non parce qu'ils sont spectaculaires mais parce que, dans leur simplicité, ils expriment le désarroi des « sans-avenir » confrontés à l'appareil judiciaire.
Les dialogues entre prévenus et juges sont livrés brut. Ils parlent d'eux-mêmes.
Les photographies qui vont avec ces textes sont celles, qu'au long des années, Depardon a faites des lieux où s'exerce la justice. Pas de personnages, ou alors des silhouettes anonymes, juste ce que voient les prévenus, avant, pendant et après leur comparution.
Prévenus et juges face à face.
Raymond Depardon publie au Seuil, au même office un album de photographies sur les Jeux Olympiques.
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Depuis ses débuts, Raymond Depardon a photographié des hommes politiques. Il a réuni 91 de ces photographies, certaines prises au vol lors de reportages, d'autres au cours de séances " plus personnelles ". Il a choisi autant de personnalités étrangères que françaises et, parmi ces dernières, autant de représentants de la gauche que de la droite. Chacune est accompagnée d'un texte bref ou plus long qui indique les conditions dans lesquelles la photo a été prise et les impressions du photographe. Si cet album est comme un résumé, à travers ces portraits, de la vie politique des 35 dernières années, d'Allende à Goukouni Wedeye, Président du Tchad, de Martine Aubry à Dominique de Villepin, son intérêt est surtout de montrer l'évolution de la photographie politique au cours de cette période, les façons de travailler du photographe en fonction de l'évolution technique des appareils de prises de vue et surtout de l'importance qui lui est de plus en plus reconnue. Des ministres de la Ve République qui reçoivent le reporter deux minutes entre un " bonjour " et un " merci ", on est passé à des rapports beaucoup plus chaleureux, parfois si familiers qu'ils gênent le photographe.
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Au début du xxe siècle, un jeune officier engagé dans l'oeuvre coloniale, le lieutenant diego brosset, écrit un roman.
Dans ce roman, il se met à la place de l'autre, celui d'en face, celui qui lutte contre lui les armes à la main et que l'occident n'a pas touché. témoin et acteur, diego brosset ne peut pas oublier le monde qui va disparaître devant lui.
Il prévient le lecteur de sa trahison. il est fou d'embaumer les morts.
Seule aurait dû survivre la leçon d'humilité.
Mais être humble c' est renoncer aux joies du souvenir.
Il rend le plus bel hommage à un inconnu.
Nous sommes de l'autre côté, parmi les plus grands chasseurs et nomades du désert.
Nous avons la chance d'avoir ce témoignage, c' est l'histoire peu banale d'un habitant du sahara.
C'est l'histoire d'alifa.
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Raymond depardon connaît l'afrique depuis plus de trente ans.
Il y est retourné pour un long périple à l'occasion d'un film qui lui tenait à coeur. il en a rapporté, comme toujours, des photographies. elles montrent l'afrique qu'il aime, telle qu'il la voit, souffrante parfois, mais aussi proche et chaleureuse. le texte très personnel qu'il a rédigé pour les accompagner n'est pas d'un sociologue, d'un politologue ou, même d'un journaliste. c'est celui d'un familier qui, au-delà des difficultés et des violences qui accablent tous ces pays, du sud au nord du continent, est sensible aux vertus de cette vieille terre de paysans.