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On l'a peint soigneusement sur les treize portes d'un immeuble parisien : un grand 4 noir, inversé, à la base élargie. Le commissaire Adamsberg les photographie, et hésite : simple graffiti, ou menace ? A l'autre bout de la ville, Joss, l'ancien marin breton devenu Crieur de nouvelles est perplexe. Depuis trois semaines, une main glisse à la nuit d'incompréhensibles missives dans sa boîte à messages. Un amuseur ? Un cinglé ? Son ancêtre murmure à son oreille : « Fais gaffe à toi, Joss. Il n'y a pas que du beau dans la tête de l'homme ».L'excellente formation de comédien de Thierry Janssen lui permet d'investir avec une parfaite crédibilité la galerie de personnages singuliers que Fred Vargas rassemble dans ce polar envoûtant.
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- Trois morts, c'est exact, dit Danglard. Mais cela regarde les médecins, les épidémiologistes, les zoologues. Nous, en aucun cas. Ce n'est pas de notre compétence.
- Ce qu'il serait bon de vérifier, dit Adamsberg. J'ai donc rendez-vous demain au Muséum d'Histoire naturelle.
- Je ne veux pas y croire, je ne veux pas y croire. Revenez-nous, commissaire. Bon sang mais dans quelles brumes avez-vous perdu la vue?
- Je vois très bien dans les brumes, dit Adamsberg un peu sèchement, en posant ses deux mains à plat sur la table. Je vais donc être net. Je crois que ces trois hommes ont été assassinés.
- Assassinés, répéta le commandant Danglard. Par l'araignée recluse ? -
« Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ? » Ça amuse les Parisiens. Depuis quatre mois, cette phrase accompagne les cercles qui surgissent à la nuit, tracés à la craie sur les trottoirs de la ville ; au centre de ces cercles, prisonniers, un débris, un déchet, un objet perdu : trombone, bougie, pince à épiler, yaourt, patte de pigeon... Le phénomène fait les délices des journalistes et de quelques psychiatres qui théorisent. Le commissaire Adamsberg, lui, ne rit pas. Ces cercles et leur contenu hétéroclite « suintent » la cruauté. Il le sait, il le sent : bientôt, de l'anodin saugrenu on passera au tragique.
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« Adamsberg attrapa son téléphone, écarta une pile de dossiers et posa les piedssur sa table, s'inclinant dans son fauteuil. Il avait à peine fermé l'oeil cette nuit, unede ses soeurs ayant contracté une pneumonie, dieu sait comment.- La femme du 33 bis ? demanda-t-il. Veines ouvertes dans la baignoire ?Pourquoi tu m'emmerdes avec ça à 9 heures du matin, Bourlin ? D'après lesrapports internes, il s'agit d'un suicide avéré. Tu as des doutes ?Adamsberg aimait bien le commissaire Bourlin. Grand mangeur grand fumeurgrand buveur, en éruption perpétuelle, vivant à plein régime en rasant lesgouffres, dur comme pierre et bouclé comme un jeune agneau, c'était un résistantà respecter, qui serait encore à son poste à cent ans.- Le juge Vermillon, le nouveau magistrat zélé, est sur moi comme une tique, ditBourlin. Tu sais ce que ça fait, les tiques ? »
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Le mardi, il y eut quatre brebis égorgées à Ventebrune, dans les Alpes. Et le jeudi, neuf à Pierrefort.
Un loup solitaire ? Roué, cruel, avec son cul bas sur ses pattes grises ? La Bête du Mercantour.
Mais au village de Saint-Victor-du-Mont, tous n'y croient pas, à la Bête. Ce n'est pas une Bête. C'est un homme. Un loup-garou.
Elle était étendue dans la paille crottée, sur le dos, les bras écartés, la chemise de nuit remontée jusqu'aux genoux. À la gorge, une blessure avait laissé échapper un flot de sang.
À Paris, devant son poste, Jean-Baptiste Adamsberg - le rêveur et « sylvestre » commissaire de L'Homme aux cercles bleus - guette les nouvelles du Mercantour.
Il ferme les yeux. Son enfance pyrénéenne, la voix des vieux... Comme des tisons, mon gars, comme des tisons ça fait, les yeux du loup, la nuit. -
Un hêtre peut-il pousser en une seule nuit dans un jardin, rue Chasle à Paris, sansque personne l'ait planté ?Oui. Chez la cantatrice Sophia Siméonidis ; et elle n'en dort plus.Puis elle disparaît sans que cela préoccupe son époux.Après une série de meurtres sinistres, ses trois voisins « dans la merde », aidéspar l'ex-flic pourri Vandoosler, découvriront les racines du hêtre, vieilles de quinzeans, grasses de haine et de jalousie.On retrouve ici les qualités et l'humour de la série des « Évangélistes » de FredVargas, largement saluée dans la presse.
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La découverte d'une jeune fille assassinée de trois coups de couteau ramène violemment Adamsberg trente ans en arrière, et au souvenir de Raphaël, son jeune frère disparu, naguère soupçonné du meurtre de son amie. En effet, ce cadavre, puis d'autres, présentent les mêmes blessures en marque de trident... Adamsberg devra franchir l'Atlantique pour se rendre au Canada, à la poursuite d'un serial killer qui est sans doute le vrai meurtrier de l'amie de Raphaël. Une enquête angoissante et sombre, où l'auteur amène son héros au bord du gouffre, à la limite de la rupture. Un très grand « rompol » de Fred Vargas.
L'interprétation de François Berland excelle à restituer les angoisses et les fragilités d'un Adamsberg confronté à un ennemi qui se joue de ses émotions et même de sa mémoire. -
Le commissaire Adamsberg devrait se méfier... On le sait, la Normandie et le Cotentin sont des lieux qu'on dit de longue date hantés par sorciers, fantômes et morts-vivants. Aussi, quand on lui affi rme que les disparitions sur lesquelles il enquête sont la vengeance séculaire de « l'Armée furieuse », la « mesnie Hellequin » - en français moderne « la maisonnée », ou fratrie du même nom - mieux vaudrait qu'il rengaine son incrédulité. Un roman envoûtant comme les contes racontés à la veillée où il n'est pas interdit de lire une métaphore de notre présent. Une performance.
Thierry Janssen se devait d'incarner des temps - et des psychologies - séparés par des siècles. Il prête à Fred Vargas une interprétation qui restitue à merveille le subtil « double jeu » voulu par l'auteur. -
Quel rapport entre deux morts égorgés porte de la Chapelle, un cerf éventré en Normandie, un vol de reliques, une infirmière évadée de prison et le fantôme d'une nonne ? Pour sa dixième enquête, le commissaire Adamsberg doit pister, au travers de ce ténébreux inventaire, un tueur en quête d'immortalité. Or Adamsberg ne va pas fort : à la brigade, un nouvel arrivé aux cheveux bicolores et ne parlant qu'en vers, ne semble pas l'apprécier. Quant à Camille, celle qu'il aime et dont il a eu un fils, elle le tient à distance... Mais, bien sûr, le subtil commissaire saura reconstituer le puzzle.Thierry Janssen, familier des textes de Fred Vargas, guide avec talent le lecteur dans ce suspense où dialoguent réalité quotidienne et symboles éternels.
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Ceux qui vont mourir te saluent
Fred Vargas
- Audiolib
- Chemins Nocturnes
- 17 Février 2016
- 9782356418630
Claude, Tibère, Néron, les trois étudiants, les trois « empereurs » promènent leur nonchalance inquiète dans les rues de Rome. Des dessins de Michel-Ange ont été volés à la Bibliothèque du Vatican !
Henri Valhubert, le grand expert d'art parisien - et père de Claude - est assassiné un soir de fête devant le palais Farnèse.
Que faisait-il dans la capitale italienne, et comment a-t-il pu boire de la ciguë ?
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Amené à sillonner l'Europe pour élucider le mystère de 17 pieds coupés, retrouvés chaussés, dans le cimetière d'Highgate, à Londres, le commissaire Adamsberg ira jusqu'en Serbie sur les traces d'un... vampire. Un sujet qui fascine Fred Vargas : « Il est extrêmement chargé, mais l'humanité n'arrive pas à s'en débarrasser depuis trente mille ans »...L'interprétation de Thierry Janssen conduit avec brio le lecteur vers ce « lieu incertain » suspendu entre terreurs millénaires et suspense policier qui caractérise l'univers fascinant de Fred Vargas, où la parfaite érudition loin d'épuiser le mystère, le renforce.
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« Danglard connaissait assez le commissaire pour comprendre, à la variation d'intensité de son visage, que quelque chose d'intéressant s'était produit ce matin. Mais il se méfiait. Adamsberg et lui avaient des conceptions très éloignées de ce qu'on appelle un "truc intéressant". Ainsi, le commissaire trouvait assez intéressant de ne rien faire, alors que Danglard trouvait cela mortellement paniquant. Le lieutenant jeta un coup d'oeil soupçonneux à la feuille de papier blanc qui voletait entre les mains d'Adamsberg. [.] À vrai dire, il s'était accoutumé à cet homme, tout en s'irritant d'un comportement inconciliable avec sa propre manière d'exister. Adamsberg se fiait à l'instinct et croyait aux forces de l'humanité, Danglard se fiait à la réflexion et croyait aux forces du vin blanc.»
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Embusqué sur le banc 102, celui de la Contrescarpe, Kehlweiler, « l'Allemand », avise une drôle de « bricole » blanchâtre égarée sur une grille d'arbre. Ce petit bout d'os humain - car il s'agit de cela - l'obsède jusqu'à ce qu'il abandonne ses filatures parisiennes pour rallier Port-Nicolas, un village perdu au bout de la Bretagne.Et l'attente commence dans la salle enfumée du vieux Café de la Halle. Il écoute, il surveille, de bière en bière, de visage en visage... Et, sans trêve, par les routes humides et les grèves désertes, il fait courir son assistant, Marc Vandoosler, le médiéviste rencontré dans Debout les morts.Qui tue ?
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Pourquoi Louis Kehlweiler dit l'Allemand, Marc, Lucien et Mathias - retranchés dans leur baraque pourrie de la rue Chasle à Paris -, s'intéressent-ils à un simplet à tête d'imbécile pas franchement sympathique, dont la culpabilité ne fait de doute pour personne, pas même pour eux ? Pourquoi tiennent-ils à sauver ce Clément Vauquer, un détraqué recherché par toutes les polices de Nevers et de Paris pour les assassinats effroyables d'au moins deux jeunes femmes ?
Avec un humour et une légèreté virtuoses, Fred Vargas fait rebondir les situations, réinvente la manière de parler de ses personnages et cisèle leur portrait avec le talent qu'on lui connaît.