Je ne suis pas certaine d'avoir pleinement saisi ce qui m'est arrivé, ni ce qui m'a conduite à agir comme je l'ai fait. Certains matins, tout me semble limpide. À d'autres moments, je me vois comme un monstre, une créature que je ne reconnais pas, qui m'aurait possédée dans un instant de vulnérabilité. Mais je crois que cette image vient du regard des autres.
J'ai fait ce que je pouvais.
Il n'y a pas de morale à cette histoire. Tout ce que je sais, c'est que je vous dois les faits. Je vais donc m'attacher à les relater pour vous, et sans doute aussi pour moi, avec toute la précision dont je suis capable. Ils m'emmèneront sur des territoires obscurs, dans les marécages de ma conscience et, pour quelques secondes encore, contre la peau de M.
Par l'autrice de La Vraie Vie, 300 000 lecteurs.
Une station-service le long de l'autoroute, une nuit d'été. Sous la lumière crue des néons, dans les odeurs d'essence et d'asphalte, quelques tables en plastique jaune délavé.
23h12. Ils sont quinze à se croiser, si on compte le cheval et le cadavre planqué à l'arrière d'un gros Hummer noir. Une minute encore, et tout bascule...
C'est un pavillon qui ressemble à tous ceux du lotissement. Ou presque. Chez eux, il y a quatre chambres. La sienne, celle de son petit frère Gilles, celle des parents, et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros gibier. La mère est transparente, soumise aux humeurs de son mari. Le samedi se passe à jouer dans les carcasses de voitures de la décharge. Jusqu'au jour où un violent accident vient faire bégayer le présent.
Dès lors, Gilles ne rit plus. Elle, avec ses dix ans, voudrait revenir en arrière. Effacer cette vie qui lui apparaît comme le brouillon de l'autre. La vraie. Alors elle retrousse ses manches et plonge tête la première dans le cru de l'existence. Elle fait diversion, passe entre les coups, et conserve l'espoir fou que tout s'arrange un jour.
L'Héroïne, seule en scène, raconte avec un humour incisif son dernier réveillon de Noël chez son cousin Martin. Faisant tomber les masques civilisés des hôtes, elle nous révèle leur véritable nature. Les couples résignés, la brutalité des uns, l'obéissance des autres. Entre les cadavres des migrants sur les plages de la Méditerranée, l'économie qui perd le nord, les amoureux et leur mécanique étrange, elle construit son monologue intérieur, acide et décalé.
J'ai commencé à écrire parce que je me sentais étouffée par l'angoisse de voir l'avenir de mes enfants se profiler sous des auspices aussi obscurs. J'avais envie d'interroger, d'échanger et de rire aussi. Le tout a donné ce texte intime et, je l'espère, universel.
Jusqu'où peut aller l'amour maternel ?
Dix autrices et auteurs incontournables s'aventurent à explorer le thème le plus périlleux et noble de la littérature... l'amour.
Mais pas n'importe lequel, l'amour pur, inconditionnel, tout-puissant et inaltérable : L'AMOUR MATERNEL.
Éclectiques et saisissantes, douces ou brutales, les nouvelles inédites de ce recueil sondent les diverses facettes du lien qui unit une mère et son enfant, les plus merveilleuses comme les plus sombres...
Dans un pays lointain et sauvage, de glace et d'hiver, de lacs gelés et de forêts blanches, vivait Baïla, la petite louve. Toute la meute l'aimait parce qu'elle était courageuse, loyale et gentille et, surtout, parce qu'elle racontait des histoires extraordinaires ! Mais Baïla avait un gros problème qui lui gâchait la vie : elle faisait beaucoup, beaucoup de prouts.