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Lyle Rexer
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Imaginez que vous restez immobile devant un paysage inoubliable pendant 30 heures d'affilée en vous contentant de l'observer, sans jamais fermer les yeux. Vous ne ressentirez pas avec autant de force les détails et l'émotion qu'offre une photographie panoramique de Stephen Wilkes. Car non seulement Wilkes prend plus de 1.500 clichés depuis un point fixe, mais une fois dans son studio, il met en valeur les données visuelles pertinentes en juxtaposant méticuleusement une sélection d'images pour en former une seule.Day to Night présente 60 panoramas homériques créés entre 2009 et 2018, à partir de photos prises dans le Serengeti africain ou sur les Champs-Élysées parisiens, dans le Grand Canyon et à Coney Island, sur Trafalgar Square et la Place Rouge. Chaque image est le fruit d'un amour sincère et d'une patience infinie. Wilkes a ainsi dû attendre plus de deux ans l'autorisation de photographier le pape François pendant la messe de Pâques au Vatican, pour finalement livrer un tableau captivant dans lequel le souverain pontife apparaît dix fois.
Le livre révèle aussi certains détails extraordinaires - oeuvres d'art en eux-mêmes - qui racontent les histoires inscrites dans chaque image. Une mariée traverse Central Park, en Tanzanie des zèbres s'assemblent autour d'un trou d'eau pendant une période de sécheresse, à Rio de Janeiro des surfeurs vont et viennent tandis qu'un homme tient une pancarte où est écrit « Pas plus de deux questions par client ». « Ce sont exactement ces petites histoires, ces détails, qui attirent les gens vers ces photos », explique Wilkes. Une fois découverts, ces micro récits confèrent de la personnalité et de la candeur à chaque composition.
Ce recueil nous emporte pour un voyage ininterrompu de l'aube au crépuscule à travers les lieux les plus célèbres au monde, où la beauté fluctuante et unique des sites naturels et des monuments créés par l'Homme s'exprime comme jamais auparavant.Bientôt disponible en deux Éditions d'art de 100 exemplaires chacune, accompagnées d'un tirage numéroté et signé par le photographe -
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The Americans I Met est un projet combinant photographie et histoire orale. Il rassemble des portraits et des conversations réalisés au fil de rencontres que le photographe Viktor Hübner a vécues lors d'une série de voyages en auto-stop à travers les États-Unis. Avec seulement son appareil photo, un enregistreur audio et quelques provisions, il a parcouru 41 États et plus de 25?000 km de 2017 à 2019. Tout au long de ses voyages, Viktor Hübner a privilégié les rencontres fortuites et s'est appuyé quotidiennement sur l'hospitalité des personnes qu'il a croisées. Voyageur étranger, il est devenu le témoin oculaire de la vie pratique et spirituelle de nombreux Américains, et le porteur de nombreuses confidences. Ce livre se concentre sur les personnes que Viktor a rencontrées lors de ses voyages, leurs paroles, leurs expériences et, par extension, l'ère Trump dans laquelle elles ont vécu.
The Americans I Met de Viktor Hübner. Le titre est peut-être trop modeste pour l'ampleur du projet et l'ambition qui le sous-tend. Hübner a absorbé et actualisé stylistiquement le travail de photographe comme Stephen Shore, Mitch Epstein, Walker Evans et même Robert Franck, ou de confrères allemands comme Thomas Struth, qui s'est rendu au Yosemite et à El Capitan pour nous montrer la file de voitures garées et de touristes prêts à «cliquer». Mais Hübner a également utilisé les codes de l'art conceptuel et de la performance. Il a établi des règles, mis en place un système, l'a laissé fonctionner et est allé là où le processus l'a mené. Pas de voitures de location, pas d'hôtels, pas de transports publics, pas de réservations sur Internet, pas de relations sexuelles avec les personnes qu'il a rencontrées, juste assez d'argent pour la nourriture et les films et être ouvert à ce que les gens rencontrés avaient à lui dire. Cela semblait risqué, 16 000 miles parcourus entre 2017 et 2019 sous la présidence Trump, lorsque les «guerres culturelles» sont devenues un cri de guerre et que la notion selon laquelle les hautes clôtures font les bons voisins est devenue plus qu'une métaphore.
Hübner est l'opposé de Robert Frank. Là où Frank cherchait le thème et le motif, avec des nuances de menace et de révélation, Hübner cherche l'anomalie et l'apparition - l'inexplicabilité soudaine. Il est ouvert à l'absurde, alors que Frank ne l'a jamais été. Cette vision est équilibrée - ou plutôt augmentée - par de nombreux portraits attentifs, où le jugement est mis de côté. La notion de portrait photographique a fait long feu. Mais dans ce livre, les portraits jouent un rôle clé. Ils ralentissent le rythme du voyage et déplacent l'attention des événements vers les personnes, des stéréotypes vers les individus. Tyler, de l'Oregon, vêtu d'une toge héroïque ; Robert, Paris et leur fille de la tribu Nez Perce, allongés ensemble dans une unité de protection ; une coupe de cheveux à domicile avec les Kirkpatricks dans les grands espaces de l'Ouest - ces portraits capturent un sentiment d'humanité, des personnes qui respirent en dehors du cadre. Peut-être les Américains ont-ils vraiment une vie intérieure. Pourtant, la question demeure : qu'a découvert Hübner au cours de ses voyages ? Est-ce simplement ce qu'il a apporté avec lui, les mythes, les icônes de la culture pop, la couverture médiatique sensationnelle et le scepticisme européen à l'égard d'une nation trop puissante pour son propre bien ? D'après ce qu'il a reproduit de ses conversations - lecture essentielle pour les photographies de ce livre - elles semblent confirmer tout ce que l'on pouvait déjà imaginer. Les Américains ont profondément peur, voire se méfient les uns des autres et ils sont armés. Comme Tocqueville l'avait compris il y a bien longtemps, les Américains sont prêts à se méfier - des autres Américains !
Mais si Hübner n'avait découvert que cela, il aurait mis fin à ses voyages bien plus tôt. Ce qui l'a poussé à continuer, c'est une autre chose qui a également émerveillé Tocqueville : l'ouverture et la générosité face à une personne totalement inconnue, l'étranger. -
Imaginez que vous restez immobile devant un paysage inoubliable pendant 30 heures d'affilée en vous contentant de l'observer, sans jamais fermer les yeux. Vous ne ressentirez pas avec autant de force les détails et l'émotion qu'offre une photographie panoramique de Stephen Wilkes. Car non seulement Wilkes prend plus de 1.500 clichés depuis un point fixe, mais une fois dans son studio, il met en valeur les données visuelles pertinentes en juxtaposant méticuleusement une sélection d'images pour en former une seule.Day to Night présente 60 panoramas homériques créés entre 2009 et 2022, à partir de photos prises dans le Serengeti africain ou le Lagon bleu islandais, dans le Grand Canyon et à Coney Island, sur Trafalgar Square et Times Square. Chaque image est le fruit d'un amour sincère et d'une patience infinie. Wilkes a ainsi dû attendre plus de deux ans l'autorisation de photographier le pape François pendant la messe de Pâques au Vatican, pour finalement livrer un tableau captivant dans lequel le souverain pontife apparaît dix fois.Le livre révèle aussi certains détails extraordinaires - oeuvres d'art en eux-mêmes - qui racontent les histoires inscrites dans chaque image. Une mariée traverse Central Park, en Tanzanie des zèbres s'assemblent autour d'un trou d'eau pendant une période de sécheresse, à Rio de Janeiro des surfeurs vont et viennent tandis qu'un homme tient une pancarte où est écrit « Pas plus de deux questions par client ». « Ce sont exactement ces petites histoires, ces détails, qui attirent les gens vers ces photos », explique Wilkes. Une fois découverts, ces micro récits confèrent de la personnalité et de la candeur à chaque composition.Ce recueil nous emporte pour un voyage ininterrompu de l'aube au crépuscule à travers les lieux les plus célèbres au monde, où la beauté fluctuante et unique des sites naturels et des monuments créés par l'Homme s'exprime comme jamais auparavant.
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Marvin E. Newman: Photographs 1949-1983
Lyle Rexer, Marvin E. Newman, Reuel Golden
- Taschen
- Xl
- 3 Septembre 2024
- 9783836599122
Beauté américaine.
Marvin E. Newman, le photographe de rue méconnu du milieu du siècle dernier.
En 1952, parmi les tous premiers diplômés du Master de science photographique de l'Institute of Design de Chicago, Marvin E. Newman revient dans sa ville natale de New York. Comme beaucoup d'artistes avant lui, il se lance dans une chronique visuelle de la ville, mais contrairement à ses prédécesseurs, Newman choisit la photo en couleur pour immortaliser la population et l'énergie de New York, qui s'autoproclame à cette époque «meilleure ville du monde».
Saluées par des institutions comme Eastman House, le MoMA et l'International Center of Photography, les images de Newman sont pourtant encore largement méconnues au-delà d'un cercle restreint de collectionneurs et de galeristes. Après avoir publié le travail de Newman dans New York: Portrait of a City, TASCHEN présente aujourd'hui la première monographie consacrée à sa carrière, avec quelque 170 clichés réalisés entre la fin des années 1940 et le début des années 1980, qui n'était jusqu'alors disponible qu'en édition Collector. Newman s'est éteint en 2023, à 95 ans.
De Times Square à Wall Street, de Broadway à Little Italy, les tableaux vibrants de vie composés par Newman abordent les repères familiers de New York sous un nouvel angle et, surtout, ils parviennent à transmettre la dramaturgie et la vie trépidante de cette ville unique, qui ont conquis tant de coeurs. Hors de New York, Newman applique sa technique irréprochable et sa sensibilité humaniste à d'autres lieux dans tous les Etats-Unis, et photographie notamment Chicago, le Kansas, un cirque des années 1950, un bordel légalisé à Reno, dans le Nevada, Las Vegas, l'Alaska et la Californie branchée des années 1960. Il photographie aussi des grands du sport, comme Cassius Clay et Pelé.
Newman, représenté par la prestigieuse Howard Greenberg Gallery, méritait depuis longtemps une monographie digne de son indéniable talent. Enrichie d'un essai du critique et universitaire Lyle Rexer, cette première rétrospective chronologique lui offre la reconnaissance qui lui est due, en réunissant des images mémorables qui laissent leur empreinte sur la rétine et sur l'âme. -
The edge of vision the rise of abstraction in photography
Rexer Lyle
- Aperture
- 1 Mai 2009
- 9781597111003
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Réédition brochée de cette histoire abondamment illustrée de l?abstraction dans la photographie du 19e siècle à nos jours : Atkins, Steichen, Moholy-Nagy, Siskind, Baltz, Metzker, Wolff, Umbrico et beaucoup d?autres.