Trente ans après l'avoir quittée, l'auteur retrouve et redécouvre sa Martinique, dans le cadre d'un congé bonifié. Cette immersion, dans un environnement évocateur, l'inonde d'émotions, de tendresses, et de surprises. Bien plus qu'une balade exotique, c'est une nouvelle étape dans sa vie qui le mènera à la découverte de lui-même.
En 2020, la Martinique est entrée dans une crise sanitaire sans précédent, qui touche la planète entière. À ce jour, nul ne sait quand celle-ci s'arrêtera ni à quoi ressemblera « le monde d'après ».
Une chose est certaine pourtant, c'est que ces bouleversements interviennent dans un pays en ébullition, malmené par des crises qui se nourrissent des incertitudes du futur, mais surtout d'un passé mal résolu.
Dans le même temps, des événements moins médiatisés, mais au moins tout aussi dramatiques, car potentiellement irréversibles, génèrent de graves atteintes à notre environnement. L'empoisonnement au chlordécone, les invasions de sargasses, les épisodes de brumes de sable d'origine saharienne, la pollution aux particules fines, le réchauffement climatique et la disparition de notre littoral illustrent parfaitement ce désordre écologique.
Alors que « la maison brûle », le débat public, engoncé dans des statuts désuets, s'enfonce dans le marécage de ses contradictions. La Martinique a du mal à trouver sa voie.
Pendant cinq années passées aux responsabilités, Louis Boutrin, conseiller exécutif à la Collectivité territoriale de Martinique, a été en prise directe avec l'ensemble des problématiques qu'il nous détaille dans cet ouvrage. Il nous livre sa vision politique d'une nouvelle donne pour conduire la Martinique vers son futur.
Ce roman serait celui d'une banale histoire d'amour entre une femme blanche et un homme noir, s'il ne se déroulait pas à Saint-Pierre, cité martyre où le préjugé de race fut particulièrement marqué. Après le discours sur « la Race en Amérique », prononcé à Philadelphie par Barack Obama le 18 mars 2008, la question raciale se pose-t-elle avec la même acuité aux Antilles françaises ? Un siècle plus tard, l'amour entre une békée et un petit fils d'esclave parviendra-t-il à triompher des conflits raciaux qui minent encore nos sociétés contemporaines ?
Au-delà des discours est une analyse du fonctionnement de nos institutions politiques à partir d'une expérience personnelle de l'auteur en qualité de conseiller régional de la Martinique.
C'est aussi une interpellation de l'opinion publique sur la crise de crédibilité et de confiance envers les élus. C'est enfin un appel à la citoyenneté et à une nouvelle gouvernance pour le pays Martinique au moment même où après la consultation du 7 décembre 2003, nos concitoyens auront à se prononcer sur ces choix sociétaux déterminants pour les décennies à venir. Mais, au-delà de tout cela, c'est d'abord l'expression d'un Martiniquais qui croit en l'avenir de son pays et qui exprime sa conviction, sa volonté, et les priorités qu'il se donne pour mieux aider à l'affirmation de notre présence dans un monde de plus en plus incertain, traversé par de grandes mutations et de profonds bouleversements.
Au centre de ce nouveau scandale, qui menace près d'un million de Martiniquais et de Guadeloupéens, le Chlordécone, un puissant pesticide, interdit depuis 1993 : utilisé abusivement pendant vingt ans dans les plantations de bananes des Antilles françaises au mépris de la loi, il est responsable, au-delà de la contamination des sols et des ressources en eau potable, d'un dramatique problème de santé publique (taux anormalement élevé de cancer de la prostate, augmentation des maladies de Parkinson et Alzheimer, infertilité masculine...).
Actuellement, 22500 ha en Martinique et 5400 ha en Guadeloupe de terres agricoles sont fortement contaminées au Chlordécone. Des terres à bananes où le pesticide a été fortement utilisé sont reconverties en cultures vivrières. Les risques de contamination des productions de ces sols sont évidents. Voici douze mesures urgentes proposées ici : une démarche constructive pour sortir de la gestion calamiteuse du dossier Chlordécone par les services de l'Etat.